lundi 1 décembre 2008

Abeilles en danger : il devient vital de faire preuve d'un peu de bon sens.

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


Les Verts Toulouse soutiennent et appellent à soutenir les apiculteurs qui se rassemblent mercredi 3 décembre à 9h à la Délégation Régionale de l'Agriculture et de la Forêt.

Plus de 80 % des espèces végétales dépendent de la pollinisation par les insectes, principalement les abeilles. Or, partout dans le monde, elles disparaissent en masse. Les causes possibles ne manquent pas : pollution chimique ou électromagnétique, réchauffement climatique… les facteurs sont peut-être multiples. Mais doit-on attendre que toutes les abeilles meurent pour interdire l'utilisation d'insecticides fortement soupçonnés par les apiculteurs, tels que le CRUISER ? Il est temps d'en finir avec les manœuvres dictées par le lobby de l'agrochimie, comme ça a déjà été le cas pour le GAUCHO et le REGENT, interdits après trop d'attente. Il est temps que notre ministre de l'agriculture montre sa responsabilité et son indépendance en agissant vite, à l'instar de son homologue italien. Alors, merci d'avance, Monsieur le Ministre pour les abeilles… et pour nos enfants.

mardi 25 novembre 2008

Régulation ou communication ?

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


A l'heure de toutes les crises, financière, économique, sociale... et écologique, le chef de l'état tente de récupérer le concept de régulation. Mais l'actualité et les mobilisations nous rappellent que la privatisation de la poste et les réductions d'effectifs dans l'éducation nationale font aussi partie du programme. Dans ses envolées médiatiques, notre "omni-président" n'est pas avare de contradictions. Il est temps de rappeler à la droite que le développement durable est peu compatible avec les objectifs de rentabilité à court terme.

Les Verts toulousains soutiennent les enseignants, les postiers et toutes les personnes mobilisées pour la préservation du service public, instrument indispensable de régulation à tous les étages de la société.

mercredi 1 octobre 2008

Synthèse avant l'heure

Afin d'essayer de me décider, j'ai tenté un synthèse entre les 4 principales motions proposées aux militants Verts. Mais comme chacun sait, avant l'heure, c'est pas l'heure et après l'heure, c'est plus l'heure. Je n'ai pas réussi à me décider pour une motion... Il faut dire que la question de notre relation à l'économie de marché n'est pas traitée. Si ça avait été le cas, les questions de stratégie électorale auraient été relativisées. Nous nous déchirons là-dessus, en faisons des questions existentielles alors que la stratégie est ponctuelle par essence. Elle doit s'adapter au type d'élection.
J'étais tenté par OAI, qui affirme une certaine prudence sur la décroissance et sur la stratégie électorale. Mais j'étais aussi pour reconduire Cécile Duflot comme secrétaire nationale... Nous avons besoin de continuité, d'encrer médiatiquement notre personnel politique.


UES
- défi d'une utopie réalisable, celle de la décroissance solidaire et démocratique à opposer aussi bien à une croissance inégalitaire, qu’à une décroissance subie.
- l’action ne peut pas se réduire au travail dans les institutions ou les collectivités... - nous devons co-élaborer des solutions locales. C’est le préalable pour pouvoir établir des contrats avec des partenaires en vue de participer à des majorités de gestion.
- L'écologie politique n'est pas conciliable avec l'économie libérale et le productivisme qu'ils soient portés par la droite ou la gauche.
- le rassemblement des écologistes et le dépassement positif de notre Parti est en contradiction avec tout projet de participation à une "fédération de la gauche".
- le "zapping" stratégique affaiblit et décrédibilise notre message. Avec des valeurs de gauche, nos combats nous situent contre le libéralisme et le productivisme, sans le retour au "ni-ni".
- aller vers une refondation de l’écologie politique avec des "Assises de l’écologie politique"
- présence autonome aux élections, en particulier listes autonomes aux régionales et création d'une dynamique écologiste du rassemblement à la présidentielle (autrement dit, autonomie à tous les étages)
- restreindre les logiques de courant qui se structurent plus sur la distribution des places que sur de véritables et utiles clivages de pensée (On ne peut qu'être d'accord, mais c'est sans doutes le cas de tout Vert normalement constitué, quel que soit son choix de motion. Et suffit-il de le dire pour être meilleur que les autres ?)

OAI
- Le thème de la Décroissance n'est pas abordé. Plutôt une écologie audible de tous, une écologie populaire, qui doit porter la promesse de vivre mieux, ne pas sacrifier le présent aux nécessités de l'avenir.
- L'efficacité budgétaire naît des réformes portées par les écologistes
- La gauche traditionnelle : C'est pourtant avec ces partenaires que nous devrons construire des majorités nouvelles. Il nous reviendra de transformer, de renouveler, d'écologiser vraiment la gauche, de refonder une gauche transformée par l'écologie.
- Une Convention pour l'écologie politique confirmera notre volonté d'une coopération durable
avec les réseaux associatifs, civiques et intellectuels. Elle se pérennisera dans des Parlements
régionaux de l'écologie.
- La stratégie pour les élections régionales et cantonales sera arrêtée par les adhérents dans
chaque région.
- Pour réussir l'alternance en 2012, les Verts prendront l'initiative de débats publics avec leurs
partenaires, dès après les élections européennes. Notre objectif est de mettre l'écologie au coeur
d'un projet commun de gouvernement et de construire une alliance gagnante pour les
législatives et l'élection présidentielle, incluant le débat sur la possibilité de primaires ouvertes
aux citoyens.

UNIR
- décroissance solidaire de l'empreinte écologique / décroissance solidaire et démocratique, de la société du gaspillage à la civilisation de la sobriété conviviale et de la solidarité
- construction d'une nouvelle force politique, réunissant la galaxie écologiste et dépassant les Verts. Au moment où les partis de gauche traditionnels se montrent incapables de prendre véritablement en compte la crise écologique en rompant avec leurs traditionnels logiciels productivistes, il est plus que jamais nécessaire de construire l'autonomie des écologistes
- avant la fin de l'année 2009, Congrès de l'union des écologistes. Au préalable, une assemblée générale extraordinaire des Verts déterminera la volonté majoritaire concernant l'avenir des Verts.
- Pour les Régionales, nous défendons le principe de listes autonomes, inscrites dans la
dynamique du rassemblement des écologistes. Cette position sera confirmée, le moment venu, en fonction du mode de scrutin et du résultat aux Européennes (autonomistes, mais prudent...)
- préparer, dans le cadre du rassemblement des écologistes, les conditions d’une candidature de l'écologie politique aux présidentielles et du changement de majorité politique en France en 2012 que nous appelons de nos voeux. Car, même si nous nous opposons au productivisme et au néolibéralisme, qu'ils soient portés par des partis de droite ou de gauche, nous réaffirmons que nous ne confondons pas la droite et la gauche.
- Asseoir le fonctionnement politique des instances nationales autour de 3 pôles de
compétences : Environnement, Social et économique, Droits et libertés
- Dédier une délégation du Collège Exécutif à la Convention pour l'écologie, qui aura
la responsabilité du programme et de la préparation du futur congrès de l'union des écologistes.

EEA
- poursuivre le travail autour de Cécile Duflot
- décroissance équitable et solidaire de l'empreinte écologique
- notre alternative est altermondialiste
- L‘autonomie électorale ne se décrète pas.Le rassemblementde l‘écologie, prépare concrètement la présence de listes écologistes aux élections régionales et la possibilité d‘une candidature de l‘écologie en situation de peser à la présidentielle. Les Verts prendront leurs responsabilités pour défaire l'UMP en 2012, maisla radicalité du projet écologiste ne se satisfera pasd'un accord automatique avec les forces de l'ex-majorité plurielle. Les écologistes chercheront donc des
alliances dans un accord programmatique et électoral permettant une présence forte des Verts et de leurs alliés de l'écologie et les conditions de réelles transformations alternatives au productivisme et
au libéralisme économique. Conformément aux règlesde l‘autonomie contractuelle, les Verts sortiraient des exécutifs si ces accords n‘étaient pas respectés.

vendredi 26 septembre 2008

Frais de bouche

L'équipe municipale précédente a donc consommé pour 170 000 € de petits fours en 2007. Est-ce à dite qu'il n'y a pas eu d'événement exceptionnel les années précédentes ?
D'un point de vue écolo, nous pourrions lier cette inflation à l'augmentation du prix des céréales, elle-même conséquence de l'engouement pour les agro-carburants. A moins, en étant plus terre à terre, que la proximité de l'élection municipale n'en soit la cause principale.

Rue Alsace

Les assises de la mobilité ont été l'occasion d'échanges passionnés sur la place qui doit être accordée à chaque mode de déplacement. Dès qu'il s'agit d'intérêt collectif, il est clair qu'il est juste de rendre de l'espace aux modes doux de déplacement, qu'il est nécessaire de retirer de la place à l'automobile au regard des impératifs d'un développement durable.
La rue Alsace, réaménagée temporairement par l'équipe précédente, est exemplaire des enjeux de déplacement et de partage de l'espace.
Parce que c'est une rue commerçante, le cheminement piéton y est dominant. Parce que c'est un axe majeur du centre ville, il est emprunté par de nombreux cyclistes. Il s'agit donc de faire en sorte que le passage des voitures ou fourgons y soit limité au strict nécessaire, et que le trafic de transit soit éliminé. C'est avec cet objectif que l'installation de bornes escamotables est proposé. Il s'agit d'une mesure d'urgence pour améliorer la cohabitation des personnes, qu'elles que soient leur mode de déplacement. Il s'agit d'une mesure d'apaisement. Il s'agit de rattraper le retard pris par Toulouse en matière de développement et de déplacement durable.
La rue Alsace est aussi exemplaire de l'absence d'ambition et de vision globale de long terme de l'équipe précédente. Comment demander à ceux qui ont construit des parkings souterrains en centre-ville de tenter de réfléchir à la réduction du trafic automobile de transit dans ce même centre-ville. Nous aurions pu au-moins espérer un peu de cohérence entre cet aménagement et les couleurs employées pour les bandes cyclables. Du vert ailleurs, elles passent au rouge rue Alsace. Mon collègue Bernard Marquié et moi-même pourrions trouver qu'il s'agit d'un compromis politique intéressant. Mais quand on s'intéresse à la chose publique, il est désagréable de constater que l'urgence électorale est passée avant l'urgence écologique.

dimanche 21 septembre 2008

C'est la revanche du vélo

( Article de la Dépêche du Midi - Philippe Emery )

Démonstrations de vélos pliants destinés à voyager dans les transports en commun et animations autour des deux roues, hier, place du Capitole. Photos DDM, Xavier de Fenoyl. Démonstrations de vélos pliants destinés à voyager dans les transports en commun et animations autour des deux roues, hier, place du Capitole. Photos DDM, Xavier de Fenoyl.

Alors que la circulation est fermée aux voitures, aujourd'hui et demain, dans le centre ville de Toulouse (lire ci-dessous), le vélo tient le haut du pavé. Une revanche du deux roues qui se plie en quatre pour conquérir de nouveaux adeptes. Vélo pliant, vélo à assistance électrique ou encore bonne vieille bicyclette ont des arguments pour attirer un public de plus en plus convaincu de son bien fondé pour les déplacements urbains.

Hier, sur la place du Capitole, les vendeurs et fabricants de cycles rivalisaient d'imagination pour présenter des vélos nouvelle génération. Des informations et des démonstrations, proposées dans le cadre de la semaine de la mobilité, qui se poursuivent aujourd'hui avec un rassemblement à 10 heures, place du Capitole, pour inciter les Toulousains à utiliser le vélo pour se rendre au travail.

Le pliant à 490 € et l'électrique pour 690 €
Sous l'une des tentes installées au Capitole, la jeune société toulousaine xxcycle.com a suscité la curiosité avec son vélo pliant. Un engin maniable, facile à démonter et à transporter dans le bus ou dans le métro. Sa chaîne ayant été remplacée par une courroie de distribution, il ne salit pas et se range dans une housse. « Beaucoup de gens l'utilisent pour faire le lien entre leur travail ou leur domicile et les transports en commun », constate l'un des membres de cette entreprise toulousaine qui travaille sur internet et qui ouvrira prochainement un local de vente proche du centre commercial Grammont. D'un poids de 9,5 kg, le vélo pliant Strida est proposé à partir de 490 €, jusqu'à 790 € pour les versions plus sophistiquées.


À quelques pas, Wilfried Dunand est venu de Sète avec ses révolutionnaires vélos à assistance électrique. Des engins auxquels il suffit de donner un coup de pédale et les voilà partis, propulsés par une batterie rechargeable disposant d'une autonomie de 4 heures et d'un moteur de 200 W. Le jeune créateur conçoit et dessine les prototypes qui sont fabriqués dans des entreprises locales. Une version pliante a aussi été conçue dans cette gamme très attractive et performante dont les prix oscillent entre 690 € et 850€. Toutes les options peuvent être consultées sur www.flying-cat.fr, le site de l'entreprise héraultaise.

CIRCULATION.
Les autos interdites pendant deux jours
Changez vos habitudes. Aujourd'hui et demain, il est conseillé de laisser la voiture à la maison ou bien aux portes du centre ville, dans les parkings autorisés. En effet, à l'occasion de la semaine européenne de la mobilité, qui se termine lundi 22 septembre, et des journées du Patrimoine, ce week-end, le centre ville toulousain sera interdit aux voitures.

Ce dimanche, le périmètre interdit (en pointillés bleus sur notre infographie) sera la partie comprise à l'intérieur des boulevards, rive droite (sauf place et parking Victor-Hugo et place Wilson accessibles aux autos), et le triangle compris entre rues de la République et du Pont-Saint-Pierre, rive gauche.

Demain, ce sera la première fois qu'une opération sans voiture est organisée dans la Ville rose en semaine. Le périmètre sera restreint (en rose sur notre infographie) à l'hypercentre : Saint-Sernin, boulevards, Victor-Hugo, Wilson, Saint-Georges, Carmes resteront ouverts à la circulation. Le périmètre interdit concerne seulement le cœur de ville autour de la place du Capitole (parking du Capitole inaccessible mais tous les autres parkings payants de la ville ouverts) : la rue Alsace sera fermée à hauteur du carrefour avec la rue de Metz qui sera, elle, ouverte aux voitures (parking Esquirol accessible). Les petites rues du cœur de ville comprises dans le périmètre seront sans voiture.

Livraisons jusqu'à dix heures
Les livraisons pourront se dérouler normalement, jusqu'à dix heures, dans le périmètre interdit tandis qu'y sera autorisée la circulation des taxis, artisans et voitures d'hôtels (du secteur concerné) et des véhicules munis de laissez-passer. En revanche, on pourra prendre le métro ou le bus en groupe (jusqu'à six personnes) avec un seul ticket « Tribu » pour 1 € toute la journée (12 déplacements maxi). Vente par les conducteurs de bus, dans les points de vente Tisséo ou par des hôtesses dans le métro.

mardi 9 septembre 2008

50 km/h, comme tout le monde !

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


Les Verts Toulouse sont indignés par les "baptèmes" en Ferrari organisés ce week-end par le Rotary Club. Pour un événement censé aider les enfants hospitalisés, il est heureux que les bolides lancés en ville à des vitesses excessives n'ait pas entraîné l'occupation de lits supplémentaires.

lundi 8 septembre 2008

Prise de parole au Conseil d'Agglomération du 08/09/08

Cher président, chers collègues
Le passage en communauté urbaine est l’occasion de mettre de l’efficacité dans les politiques publiques locales sur des thèmes qui sont chers aux militants et aux élus Verts. Urbanisme, Eau, Valorisation des déchets, lutte contre les pollutions aériennes et sonores, Voirie… Nous devons faire ensemble, mieux, plus vite, pour développer une communauté urbaine répondant aux enjeux du siècle, pour une vraie qualité de vie, partagée par tous.
Les Verts sont là, au sein de la majorité, pour apporter leur expérience collective, pour prendre toute leur part dans la décision et dans l’action politique, pour prendre leurs responsabilités au sein de la communauté urbaine comme ils l’ont déjà fait à d’autres niveaux.

vendredi 29 août 2008

Grandir

Les Verts sont les artistes de la politiques. Les plus créatifs, novateurs, lucides sur les enjeux de notre avenir. Indispensables. Pour le lien, le sens, le plaisir et le spectacle...

A l'heure où notre message d'urgence écologique est largement partagé, nous devons enfin nous montrer capables de conduire - et pas seulement accompagner - les politiques à tous les niveaux de responsabilité. Nous devons GRANDIR. En qualité - du projet, du discours, du fonctionnement interne... - et en quantité - de militants et d'élus.

Nous mettre d'accord sur le plan idéologique
Où des mots tentent de cacher (sans y arriver) une "incertitude" idéologique.
Sur notre gauche, on veut créer du neuf sur le qualificatif d'anti-capitaliste. De notre côté, notre rapport non tranché à l'économie de marché nous conduit à seulement nous retrouver sur les concepts de "décroissance" ou d'"anti-productivisme". Quoi de nouveau, de concret, de positif, de parlant dans tout ça ? Le fait que nous nous définissions essentiellement par la négation des concepts dominants pourrait laisser penser nous n'avons rien à proposer... Alors que c'est tout le contraire !
Il s'agit d'intégrer nos propositions dans un projet cohérent et lisible.

Mais l'écologie politique porte-t-elle un nouveau projet de société global, incluant le social et l'économique ? Malheureusement non. Même si elle impose la primauté de nouveaux objectifs (la survie des éco-systèmes et de l'humanité), un nouveau cadre d'intervention (un espace et des ressources limitées), elle doit composer avec des systèmes de pensée antérieurs qu'elle ne remplace pas. Difficile d'imaginer autre chose que le couple infernal, antagoniste ou complémentaire "économie de marché/économie administrée". L'économie sociale et solidaire - que les Verts ont raison de promouvoir - ne pourrait exister sans l'une au moins des deux autres. Donc, rien de neuf sous le soleil écologique.

Dans quel paquet global doit être portée l'écologie politique ?
L'écologie cherche l'équilibre et ça doit être aussi le cas dans les sphères économique et sociale. Pour multiplier les leviers d'intervention, elle a besoin de diversité et appréciera que plusieurs types d'organisations du travail, de systèmes d'échange cohabitent.
Il s'agira donc de développer (d'inventer ?) les régulations nécessaires à l'équilibre dans la diversité.
Nous nous situons donc à l'opposé de la victoire d'un système - qu'il soit libéral ou collectiviste - , à l'opposé de tous monopoles.
La concurrence ne peut pas y être un gros mot si l'état est un bon arbitre. Le capital y est nécessaire si les salariés ne sont pas à la merci de la finance mondialisée.
Le service public y est d'abord au service des usagers. Dans une société qui bouge, ses domaines d'intervention ne peuvent rester figés, mais doivent être orientés vers l'urgence écologique et la qualité de vie.
Selon les sensibilités, les histoires, ce paquet pourrait se rapprocher de la "social-démocratie", ou de l'"économie sociale de marché", se référer aux modèles suédois ou encore français. Ce paquet est clairement anti-libéral dans le sens anti-dérégulation. Il n'a non plus rien à voir avec le communisme... Sans ambiguïté, il se situe à gauche.

Maîtriser notre discours
Emerger de la pensée unique.
Pas la peine de s'étendre sur la main mise sur les médias par l'état sarkoziste et les intérêts industriels et financiers qui sont derrière. La question, c'est "comment nous faire entendre et comprendre dans un tel contexte".

De la sémantique à une communication maîtrisée.
Le concept de décroissance solidaire, s'il est parlant pour un écologiste, est catastrophiste et donc catastrophique pour le plus grand nombre. Oui, notre monde est limité. Oui, il va nous falloir réapprendre le partage et la sobriété. Mais le terme "décroissance", si nous ne précisons pas ce qui doit (ou va immanquablement) décroître, est aussi inadéquat que le terme "croissance" employé sans plus de précisions. De ce point de vue, la formule "décroissance de l'empreinte écologique" telle qu'employée officiellement par les Verts a le mérite de la clarté, mais n'est pas une "promesse" suffisante.

Et si nous parlions du bonheur ?
La question de la survie de l'humanité à court terme est une question fondamentale, mais elle n'est pas la seule... La France est un pays privilégié, le pouvoir d'achat moyen y a largement augmenté et la majorité d'entre nous peut s'offrir toutes sortes de choses (...), mais beaucoup ont aussi une vie de con... Nous pourrions résumer la question par "rester en vie, d'accord, mais pour quoi faire ?" Redonner du sens, améliorer la qualité de vie... Les écologistes sont les plus à même d'associer aux questions existentielles des réponses concrètes, crédibles et réalistes.

Ecologie, emploi et lutte contre la précarité.
La victoire idéologique du "gagner plus" aurait-elle été aussi éclatante si des besoins fondamentaux comme se loger, se déplacer, se chauffer n'avaient pas pris une place prépondérante dans le budget des ménages ? Portons une écologie créatrice d'emploi et d'économies pour les familles. Portons un service public en phase avec les besoins fondamentaux des gens.

Dépassons nos limites.
L'urgence écologique, si elle n'invite pas à l'optimisme, a l'avantage de faire bouger très rapidement les limites politiques et de créer un contexte propice à un large rassemblement centré sur l'écologie. L'idéal communiste semble au bout du rouleau. Les écolos "ni ni" prennent conscience des incompatibilités congénitales entre préservation de la planète et libre échangisme sans limites. Enfin, l'élection européenne nous oblige, si nous voulons conserver ou augmenter le nombre de nos députés, à faire un score au-delà de 10 %.

En résumé...
...l'urgence écologique ne trouvera de réponses que dans de nouvelles régulations d'une économie de marché assumée et dans un service public orienté vers la qualité de vie et les enjeux du siècle. Notre combat est d'associer des perspectives heureuses au partage et à la sobriété. Notre combat est de trouver les mots justes, positifs pour déplacer le débat politique de la rhétorique sarkozienne vers nos propositions et pour rassembler bien au-delà des Verts.

Renaître...
Un parti du développement durable - le P3D - pourrait porter ce projet global. Le développement durable est une formule galvaudée ? Et la démocratie, la république, le socialisme ?... A nous de donner du contenu à la formule, avant que d'autres ne le fassent pour nous et même s'ils ont déjà largement commencé.

mardi 29 juillet 2008

Maillon faible

Réaction à l’article intitulé « Le maillon faible du réseau cyclable »  paru Lundi 28 juillet dans la DDM.

Le maillon faible du réseau cyclable était sans doutes Mr Lattes. Dans l’article paru le 28 juillet, Mr Lattes s’insurge contre les travaux sur le Pont Neuf actuellement réalisés par le Conseil Général. Il critique le choix de conserver les pistes cyclables au niveau du trottoir. Pourtant, fin 2006, en sa qualité de conseiller délégué à la circulation et aux transports, il a lui-même signé la lettre adressée au Président du Conseil Général, lui signifiant la préférence de la ville de Toulouse pour cet aménagement…
On peut regretter que la réfection du Pont Neuf n’arrive trop tôt. Il conviendra de réexaminer cet aménagement dans le cadre d’un projet global pour tout le centre-ville.
Quant au plan triennal de résorption des discontinuités cyclables voté par l’ancienne mairie, j’ai pu constater à mon arrivée qu’il était sérieusement en retard. Nos prédécesseurs ont fait beaucoup d’affichage sans mettre les services techniques en situation de réaliser les objectifs. Pour prendre l’exemple de la rue de la République, nous en sommes au stade d’un tracé temporaire avec double sens cyclable, alors que les associations de cyclistes demandent depuis longtemps son réaménagement.
Je fais donc une priorité qu’un schéma de pistes cyclables cohérent et visible soit réalisé dans les 3 ans, parce que je ne peux pas admettre que Toulouse reste à la traîne des autres grandes villes en matière de place faite au vélo.


Monsieur Lattes me place dans la situation de répondre à ses critiques pour des décisions prises alors qu’il était encore en fonction… Visiblement, il n’était pas très au courant des propositions faites par ses propres services.
Les aménagements du pont neuf ont été définis par les services du Conseil Général en concertation avec ceux de Toulouse il y a environ un an. L’objectif prioritaire était de protéger les cyclistes des voitures, suite à l’accident mortel intervenu sur le Pont Saint-Pierre. Les choix esthétiques ont été dictés par l’architecte des Bâtiments de France et les services des Monuments Historiques.
On peut regretter que la réfection du Pont Neuf n’arrive trop tôt. Il conviendra de réexaminer cet aménagement dans le cadre d’un projet global d’aménagement du centre-ville.
Quant au plan de résorption des discontinuités cyclables, j’ai pu constater à mon arrivée qu’il était sérieusement en retard. Je fais donc une priorité qu’il soit réalisé à temps, parce que je ne peux pas admettre que Toulouse soit à la traîne des autres grandes villes en matière de place faite au vélo.

mardi 8 juillet 2008

Objectif : Toulouse ville cyclable

Voici en téléchargement un document présentant les axes de la politique cyclable que je propose. Ce n'est pas un programme. Les axes, priorités et propositions y sont présentés pour être débattus, complétés, priorisés et chiffrés.

Rendez-vous ici.

vendredi 20 juin 2008

A propos de la piétonisation du centre-ville

Sur le forum des assises de la mobilité, à propos de la piétonisation du centre-ville.


Bonjour,

Nouveau conseiller municipal chargé des pistes cyclables, je suis attentif à tous ces échanges et il m'est difficile de ne pas m'y glisser... 

Avant d'entrer dans le détail, quels objectifs doit-on poursuivre ? J'en vois deux :

- améliorer la qualité de vie : facilité de déplacements, générer du lien, lutter contre la pollution urbaine, le bruit, les accidents...

- contribuer, même marginalement à l'échelle de la planète, mais avec un soucis d'exemplarité, à la limitation du changement climatique.

Je ne crois pas que le progrès technique résoudra tout. Le progrès dans le "vivre ensemble" est autant nécessaire si ce n'est plus, dans l'urgence climatique dans laquelle nous sommes. Au cours de ces assises, de nombreuses solutions seront certainement proposées. Il faudra en évaluer l'impact (positif et négatif), le coût, le temps et la complexité de mise en oeuvre, les hiérarchiser, faire enfin des choix qui ne satisferont forcément pas tout le monde...


Parmi les échanges, je constate la crainte d'un impact négatif du développement d'un centre-ville piéton sur le commerce. Je ne crois pas que la profusion de boutiques de téléphonie, de vêtements jeunes ou de sandwicheries soient due à la piétonisation. Il s'agit pour moi d'une évolution du commerce en général. Simplement, ce type de commerce affectionne particulièrement les zones piétonnes. Si les zones piétonnes se développent, il arrivera bien un moment où le nombre de ces commerces ne pourra pas suivre. A contrario, la rue de la République n'est pas folichonne sur le plan commercial, sans doutes parce que c'est un axe très passant pour les automobiles et peu propice aux piétons. Cela dit, il va nous falloir être attentifs à la mixité des commerces pour que subsistent proximité et convivialité. Effectivement, la rue St-Rome n'est pas ma tasse de thé. Mais la rue des Filatiers n'est pas mal...


L'une des réflexion qui me semble importante, c'est la part à donner entre des rues exclusivement piétonne ou d'autres à priorité piétonne.


Au plaisir de vous lire encore.

jeudi 29 mai 2008

Edito de la carte des itinéraires cyclables 2008

Saturation des axes routiers, pollution urbaine, changement climatique, carburant hors de prix..., il est temps de penser « vélo », la vraie alternative en phase avec les enjeux de ce siècle.

Economique, écologique, autonome et polyvalent, le vélo confère à ses utilisateurs une très grande liberté. En outre, il démontré que sa pratique régulière favorise une meilleure santé. Mais des freins à son utilisation existent et nous sommes au devant d'un grand chantier pour réconcilier les Toulousains avec la petite reine. Là ou certaines villes du nord de l'Europe ont 30% de déplacements cyclables, Toulouse n'en compte pas plus de 4%...

Continuité du réseau, sécurité, praticité des aménagements et des services, voici quelques-uns des thèmes abordés à l'occasion des Assises de la Mobilité. Comptez sur moi pour les décliner en une politique cohérente, efficace et courageuse. Ne nous leurrons pas. Nous ne pourrons pas donner plus d'espace au vélo sans en retirer à l'automobile.

Le vélo peut être la réponse pour les trajets domicile/travail de nombreux toulousains, utilisé seul ou associé aux transports en commun. C'est d'ailleurs dans la complémentarité entre modes de transports qu'il faut trouver l'intérêt de VélOToulouse.

Ce guide vous donne donc l’occasion de découvrir de nouveaux itinéraires pour vos déplacements quotidiens…
...ainsi que des idées de balades pour les beaux jours.

mardi 18 mars 2008

Remerciements

A mon tour de remercier les amis Verts qui se sont impliqués dans les campagnes municipales et cantonales. Nous avons eu peur jusqu'au bout, hier soir. Du coup, ce n'était pas l'euphorie entre nous alors que le moment était historique. Il me semble aussi que le poids des responsabilités futures était déjà là...

Beaucoup de collègues Verts ont pris du recul ces derniers temps (pour employer un doux euphémisme), avec forcément de bonnes raisons. Le nombre de militants actifs au groupe Toulouse est resté faible pendant la campagne. Mais j'espère vraiment que cette victoire générera un nouvel élan. 
J'espère le retour d'"anciens" militants (pas forcément bien vieux). Nous avons tous connu de grands moments de lassitude. Le collectif n'est pas toujours très reconnaissant du boulot de chacun, en particulier sur la durée. Mais c'est ce travail collectif fait depuis des années, en particulier sur le plan des idées, qui a été récompensé hier. 
J'espère aussi l'arrivée de nouveaux militants. Susciter des adhésions devra être l'objectif premier du bureau.
Je souhaite qu'en lien avec le travail municipal, nous donnions plus de sens à l'engagement de chacun, par exemple avec des commissions thématiques en rapport avec les responsabilités portées par les élus municipaux. Nous avons là une bonne occasion de faire de la politique autrement... J'espère que nos 4 négociateurs vont obtenir une répartition équilibrée des responsabilités entre les 8 élus. Parce que plus il y aura de thématiques à traiter, plus il y aura de travail intéressant pour tous les militants.

Une nouvelle période commence avec beaucoup de travail et de péripéties. Je nous souhaite à tous enthousiasme et sérénité.

dimanche 16 mars 2008

Drôle de victoire

16 mars 2008. 21 heures passées. Je participe au dépouillement à l'école Jean Jaurès, dans le quartier chic du Busca. Cohen n'est pas loin de Moudenc sur ce bureau et c'est encourageant. Ma collègue socialiste qui dépouille avec moi me montre un sms où notre liste est donnée gagnante à 51%. Surréaliste alors que nous continuons à compter les bulletins. 22 heures 15. J'enfourche enfin mon vélo pour rejoindre le local de campagne. Les nouvelles sont bonnes, toutes dans le même sens, mais plus ou moins serrées. A l'approche du local, je croise des collègues aux mines réjouies. Enfin dans la foule entre Esquirol et le Pont Neuf. Le grand écran affiche 50,8 % pour nous. Ca va. Puis 50,6. On avait bien dit, crié aux Toulousains que ce serait serré, avec les sales tracts de la droite entre les deux tours, le ralliement de Forget à Moudenc, la négociation infructueuse avec Simon. 50,4. Aï. 50,2. L'écran devient fou et puis plus rien. Les sourires se crispent. L'écran affiche maintenant France 3. Puis Cohen apparaît sur le plateau télé. Je ne me rappelle plus ses mots mais il est clair qu'il se présente en vainqueur. Il apparaît serein, modeste, déjà au travail dans sa fonction de maire de Toulouse. C'est bizarre. Ils nous passent une interview ancienne en attendant ? L'info brute arrive enfin. C'est gagné. Avec 1200 voix d'avance, pour une ville de plus de 400000 habitants... Nous avons bien fait de "tracter" et "boîter" comme des fous entre les deux tours. Suit notre défilé vers la place du Capitole. Je retrouve des amis, dont un couple qui s'est engagé pour le MODEM (ils sont dégoûtés par leur candidat). La place est remplie. L'atmosphère n'est pas à la grosse fête. Plutôt une sorte de recueillement. La prise de conscience progressive, encore incertaine, que cette ville sort de 37 années de droite. Même attitude parmi mes collègues candidats. Le plus dur reste à faire, au boulot maintenant ! La suite est un peu confuse. Soirée au Bikini. J'embrasse tout le monde, même Cohen. Un peu ridicule, tout ça, mais bon, on ne devient pas conseiller municipal de Toulouse tous les jours.

lundi 11 février 2008

Réponse au questionnaire de l'Association Vélo

Quelle politique cyclable ?

Le développement des transports dans le sens du développement durable sera notre grande priorité du mandat. Le vélo y aura toute sa place, en cohérence avec le développement des transports en commun et des voies piétonnes.

La concertationsera notre règle. Dès le début du mandat, avec le Département et la Région, nous convoquerons les Etats Généraux de la Mobilité, associant tous les acteurs concernés. Nous sommes demandeurs d'un rendez-vous régulier avec les associations d'acteurs et usagers du vélo.

Enfin, nous faisons notre l'objectif d'une diminution de l'espace réservé à l'automobile


Quel objectif ?

Quand 25%des déplacements se font à vélo à Amsterdam contre 3% à Toulouse, est-il si irréaliste de se donner ce même objectif à l'échéance du mandat municipal, pour une ville et une agglomération exemplaires en matière de développement durable ? Nous incluons dans ce pourcentage les déplacements associant vélo et transport en commun.


Quels grands axes ?

La limitation de vitesse à 30 km/h en centre ville et dans les zones d'habitationdoit être la première mesure.

Hors zones 30, nous créerons de nouvelles pistes cyclables, nous améliorerons et relierons entre elles les pistes existantes. Séparéesle plus possible des autres déplacements, entretenuesrégulièrement, avec une signalétiqueet des feuxspécifiques, ces parcours devront garantir la sécurité des cyclistes.

Les pistes doivent être continues, condition d'une bonne sécurité et de déplacements agréables et rapides.

Les aménagements doivent se faire avec le souci de développer l'inter modalité. L'objectif sera que les transports en commun et/ou le vélo puissent permettre des déplacements d'une durée équivalente à ceux faits en voiture.

Le réseau cycliste doit prendre en compte les déplacements scolaireset l'utilisation du vélo doit être encouragée dès l'école.

Des événements, des actions de promotion, éducation, préventiondoivent encrer le vélo comme un mode de déplacement naturel pour les habitants de Toulouse et son agglomération.

Les employeurs doivent devenir des acteurs majeurs du développement des transports en commun et du vélo. La Mairie et la Communauté d'Agglomération doivent proposer des incitations, susciter des partenariats avec les entreprises sur des objectifs de réduction de l'utilisation de la voiture. Un salarié qui n'utilise pas sa voiture, c'est du foncier récupéré par l'employeur...

Enfin, nous gagnerons à nous inspirer d'autres villes françaises ou européennes, pour la plupart plus avancées que Toulouse en matière de réseau cyclable.


La Maison du vélo :

Information, sensibilisation, services de prêt, entretien... Dans ses objectifs, la Maison du vélo apparaît comme un bon outil au service des cyclistes. Cette structure doit être soutenueet permettre aux associations impliquées d'amplifier leur action de promotion du vélo. Enfin, cet espace pourrait être le lieu d'une concertation régulièreentre représentants des collectivités territoriales et des associations.


Création de nouvelles pistes cyclables :

Afin de ne pas prendre de retards, nous ne remettrons pas en cause les objectifs déjà fixés, s'ils l'ont été dans la concertation. L'Association Vélo a assurément fourni un grand travail d'identification des nouvelles pistes cyclables à développer en priorité. Elle sera un interlocuteur à privilégier pour mettre en oeuvre le déploiement cyclable et tracer des perspectives à plus long terme.


Résorption des discontinuités :

Comment ne pas s'insurger contre ces lignes blanches qui disparaissent à chaque intersection. Actuellement, le "flux cycliste" n'est pas traité en tant que tel, associé au flux automobile, bus ou piéton. Traiter la discontinuité, c'est réfléchir aux aménagements permettant d'isoler la piste cyclable du reste du trafic, penser à une signalétique et des feux spécifiques. Sans remettre en cause les objectifs généraux, nous souhaitons travailler avec les associations de cyclistes afin :

- de sélectionner les discontinuités à traiter en priorité, avec un échéancier précis des travaux pour les 3 prochaines années

- fixer les effectifsen personnels techniques en rapport avec ces objectifs

- détailler ce que seront de VRAIES pistes cyclables


Développement de l'inter modalité et évolution de Vélô-Toulouse :

Le développement des déplacements à vélo ne peut se concevoir que dans un plan d'ensemble, où chacun pourra facilement associer vélo et transport en commun pour ses trajets quotidiens.  Vélô-Toulouse est indéniablement une solution intéressante, pour peu que l'offre en vélos soit suffisamment étendue, bien située par rapport aux transports en commun et réponde à toutes les demandes au moment souhaité. Vélô-Toulouse doit pouvoir encore se développer et étendre sans doutes ses services. On devrait par exemple pouvoir ajouter un siège enfant ou encore une remorque à ces vélos. 

Mais l'exclusivité accordée à un opérateur en matière de location de vélos n'est pas satisfaisante. L'interconnexion entre plusieurs opérateurs devrait pouvoir être étudiée sans verrou contractuel.

Des acteurs locaux, à l'image de Movimento, doivent pouvoir développer une offre de service et acquérir la taille suffisante à la pérennisation de leur activité. L'économie solidairenous semble particulièrement adaptée au développement d'offres de location, réparation, parking... sur l'ensemble de l'agglomération, avec des objectifs d'insertion ou de réinsertion. Nous souhaitons susciter ou soutenir les initiatives locales. Un service public pourrait être étudié si nécessaire.

L'initiative privée doit aussi être encouragée. Par exemple, une aide technique ou fiscale pourrait être proposée pour une (ou plusieurs) entreprise qui souhaiterait développer un système de prêt de vélos pour ses employés à proximité d'un arrêt de transport en commun.

Nous proposons aussi d'étudier la possibilité que les futurs tramways puissent transporter les vélos.


Mise en place de parking vélo sécurisés aux "noeuds" d'inter modalité ?

Plus généralement, garer son vélo à Toulouse est un problème. Le vol est fréquent et représente un frein à l'utilisation. Résoudre cette question s'intègre dans notre problématique de sécurité. 

Nous prévoyons la construction de parkings surveillés, protégés et gratuits dans toute l'agglomération, particulièrement aux abords des accès aux transports en commun. La définition des priorités en la matière sera concertée avec tous les acteurs, avec le souci là aussi de développer l'inter modalité.


Promotion du cyclisme urbain :

Le préalable, c'est de créer toutes les conditions pour une pratique agréable et sécurisée du vélo. Une campagne de communication peut être envisagée pour par exemple valoriser les comportements civiques et écolos des cyclistes.

La promotion du vélo doit s'inscrire dans une promotion du sport en général et la lutte contre la sédentarité, avec toutes ses conséquences en matière de santé publique. Nous proposons l'organisation chaque dimanche d'une balade dans Toulouse et ses environs sur un parcours à chaque fois différent et libéré des voitures.La Maison du vélo pourrait en être le maître d'oeuvre.

Nous souhaitons aussi inciter les entreprises et les collectivités territoriales à favoriser le vélo pour le déplacement de leurs salariés. La Mairie devra donner l'exemple.


Prévention et répression du stationnement intempestif sur les aménagements cyclables ?

Le fait d'entraver la circulation des déplacements doux ou collectifs doit être sanctionné avec la plus grande rigueur. Mais nous comptons d'abord aménager un maximum de pistes cyclables pour qu'elles soient visibles et ne puissent pas être entravées.


Prévention et répression des infractions des cyclistes ?

La campagne pub de l'actuelle mairie, mettant au même niveau les infractions des piétons, cyclistes ou automobilistes, n'était pas juste. Les personnes qui choisissent de se déplacer sans polluer doivent être valorisées. 'autant que la chaussée est souvent un milieu hostile au cycliste, obligé de composer avec le code de la route pour assurer sa propre sécurité. Nous souhaitons qu'une discrète tolérance soit appliquée dans ces situations. Par contre, il s'agit d'appliquer les règles sans laxisme lorsqu'un cycliste met autrui ou lui-même en danger. 

La prévention des infractions doit s'inscrire dans notre objectif global de sécurité. Afin de sensibiliser les jeunes à la sécurité routière, nous souhaitons réfléchir à un diplôme de "bonne conduite à vélo", en partenariat avec les acteurs de la sécurité routière.


Evolution des règles d'urbanisme pour l'intégration d'aménagements vélo dans l'habitat collectif ?

Cette "contrainte" doit être intégrée dans les projets immobiliers, à travers le Plan Local d'Urbanisme. De même qu'un nombre de places de parking est associé à la construction de chaque logement, il faut étudier un dispositif similaire pour l'attribution de places de vélo dans un local fermé pour chaque habitant d'un nouveau logement.


A propos de la LMSE et du grand contournement : 

Au regard de notre objectif d'un vrai développement durable pour Toulouse, la LMSE ne doit concerner, pour l'essentiel de son parcours, que des bus en site propre, des cyclistes et des piétons. Un nouveau pont sur le canal n'est pas justifié et sacrifierait le seul espace encore préservé du secteur.

Même si l'on oubliait la contrainte écologique (comme c'est le cas pour Monsieur Moudenc), le seul grand contournement possible (et donc très éloigné du centre-ville) n'aurait, en agissant essentiellement sur le trafic de transit, qu'un impact marginal sur l'engorgement du périphérique. Un tel ouvrage précéderait forcément une aggravation de l'étalement urbain.


Pourquoi voterions-nous pour vous en tant que cyclistes ?

Parce que même en tant que cyclistes, vous seriez sensibles à notre projet global pour les habitants de Toulouse et de son agglomération. Parce que vous ressentiriez qu'après 36 années de droite au pouvoir, la gauche doit être unie pour changer Toulouse. 



Merci aux membres de l'Association Vélo pour votre engagement, votre questionnaire et enfin vos propositions, à partir desquelles nous souhaitons très prochainement engager un échange utile pour l'avenir de Toulouse et de son agglomération.


Le vélo en question dans la Dépêche

Reconnaissons une volonté affirmée, autant de la part de Cohen que de Forget, de développer fortement le vélo à Toulouse, ceci dans la concertation, en particulier avec les associations. Se disputer la paternité d'engagements qui répondent à l'air du temps n'a pas de sens. Remarquons quand même que les Verts, qui proposent un vrai développement durable depuis plus de 20 ans, on choisi de participer à la liste de Pierre Cohen. Et ça ce voit dans le programme : aménagements "verts" de la Garonne et du Canal, éco-quartiers, clauses sociales et environnementales dans tous les cahiers des charges, produits frais et bio dans les cantines scolaires, plan d'isolations des logements anciens, diminution des produits toxiques dans les logements, maison de la prévention environnementale pour faire le lien entre pollution et santé, fermeture de l'aéroport la nuit, principe de précaution en matière de technologies émettrices de rayonnements électromagnétiques (antennes relais, wi-fi...) ... et enfin la priorité aux modes de transports doux et collectifs. Ajoutons d'ailleurs que la diminution de la place accordée à la voiture fait partie de nos objectifs et qu'avec 19000 habitants de plus dans l'aire urbaine chaque année, stabiliser le nombre de voitures dans l'agglomération est déjà très ambitieux.
Le candidat Moudenc semble hors jeu. Pour ses représentants, traiter les discontinuités consiste à relier entre elles les voies cyclables, sans s'occuper du fait qu'elles disparaissent à chaque croisement... Quand au grand contournement, ils semblent avoir oublié que l'objectif de départ était de désengorger le périphérique. Les adeptes du tout routier ne tiennent pas la route...
Les représentant de Simon semblent mettre en priorité la gratuité totale des transports, sans en mesurer tous les effets, alors que la priorité est au développement de l'offre quel que soit le lieu d'habitation ou de travail.
Derrière les mots, souhaitons que chaque Toulousain mesure bien la sincérité des engagements portés par les candidats.