mardi 18 mars 2008

Remerciements

A mon tour de remercier les amis Verts qui se sont impliqués dans les campagnes municipales et cantonales. Nous avons eu peur jusqu'au bout, hier soir. Du coup, ce n'était pas l'euphorie entre nous alors que le moment était historique. Il me semble aussi que le poids des responsabilités futures était déjà là...

Beaucoup de collègues Verts ont pris du recul ces derniers temps (pour employer un doux euphémisme), avec forcément de bonnes raisons. Le nombre de militants actifs au groupe Toulouse est resté faible pendant la campagne. Mais j'espère vraiment que cette victoire générera un nouvel élan. 
J'espère le retour d'"anciens" militants (pas forcément bien vieux). Nous avons tous connu de grands moments de lassitude. Le collectif n'est pas toujours très reconnaissant du boulot de chacun, en particulier sur la durée. Mais c'est ce travail collectif fait depuis des années, en particulier sur le plan des idées, qui a été récompensé hier. 
J'espère aussi l'arrivée de nouveaux militants. Susciter des adhésions devra être l'objectif premier du bureau.
Je souhaite qu'en lien avec le travail municipal, nous donnions plus de sens à l'engagement de chacun, par exemple avec des commissions thématiques en rapport avec les responsabilités portées par les élus municipaux. Nous avons là une bonne occasion de faire de la politique autrement... J'espère que nos 4 négociateurs vont obtenir une répartition équilibrée des responsabilités entre les 8 élus. Parce que plus il y aura de thématiques à traiter, plus il y aura de travail intéressant pour tous les militants.

Une nouvelle période commence avec beaucoup de travail et de péripéties. Je nous souhaite à tous enthousiasme et sérénité.

dimanche 16 mars 2008

Drôle de victoire

16 mars 2008. 21 heures passées. Je participe au dépouillement à l'école Jean Jaurès, dans le quartier chic du Busca. Cohen n'est pas loin de Moudenc sur ce bureau et c'est encourageant. Ma collègue socialiste qui dépouille avec moi me montre un sms où notre liste est donnée gagnante à 51%. Surréaliste alors que nous continuons à compter les bulletins. 22 heures 15. J'enfourche enfin mon vélo pour rejoindre le local de campagne. Les nouvelles sont bonnes, toutes dans le même sens, mais plus ou moins serrées. A l'approche du local, je croise des collègues aux mines réjouies. Enfin dans la foule entre Esquirol et le Pont Neuf. Le grand écran affiche 50,8 % pour nous. Ca va. Puis 50,6. On avait bien dit, crié aux Toulousains que ce serait serré, avec les sales tracts de la droite entre les deux tours, le ralliement de Forget à Moudenc, la négociation infructueuse avec Simon. 50,4. Aï. 50,2. L'écran devient fou et puis plus rien. Les sourires se crispent. L'écran affiche maintenant France 3. Puis Cohen apparaît sur le plateau télé. Je ne me rappelle plus ses mots mais il est clair qu'il se présente en vainqueur. Il apparaît serein, modeste, déjà au travail dans sa fonction de maire de Toulouse. C'est bizarre. Ils nous passent une interview ancienne en attendant ? L'info brute arrive enfin. C'est gagné. Avec 1200 voix d'avance, pour une ville de plus de 400000 habitants... Nous avons bien fait de "tracter" et "boîter" comme des fous entre les deux tours. Suit notre défilé vers la place du Capitole. Je retrouve des amis, dont un couple qui s'est engagé pour le MODEM (ils sont dégoûtés par leur candidat). La place est remplie. L'atmosphère n'est pas à la grosse fête. Plutôt une sorte de recueillement. La prise de conscience progressive, encore incertaine, que cette ville sort de 37 années de droite. Même attitude parmi mes collègues candidats. Le plus dur reste à faire, au boulot maintenant ! La suite est un peu confuse. Soirée au Bikini. J'embrasse tout le monde, même Cohen. Un peu ridicule, tout ça, mais bon, on ne devient pas conseiller municipal de Toulouse tous les jours.