mardi 22 décembre 2009

Les 2 délégués Verts de Tisséo virés, dont Stéphane Coppey, président de Tisséo... Que devient l'accord Verts/PS ?

D'abord, plus d'infos à ces adresses :

Ce lundi 21 décembre, au conseil de la communauté du Grand Toulouse, nous avons été forts et solidaires. Nous avons montré qu'on pouvait faire de la politique autrement, loin des entourloupes où le reste de la gauche a tenté de nous entraîner.

Il faut quand même savoir que Pierre Cohen et ses lieutenants nous ont proposé à la place de la présidence de Tisséo la présidence de la commission transports et (cerise sur le gâteau :-), l'embauche du chargé de mission vélo bloquée depuis cet été. Ca signifie qu'une personne dont le recrutement a été effectué cet été, conformément à un engagement de campagne, dont il est clair qu'elle est nécessaire pour donner une impulsion en matière de vélo et modes doux, autrement dit l'intérêt général, tout cela a été mis dans la balance d'une tentative de négociation de marchands de tapis.
Spéciale dédicace aux collègues communistes qui se sont prêtés plus que volontiers à la manoeuvre et se retrouvent désormais à 3 élus au conseil syndical de Tisséo. Après ça, il faudra qu'ils expliquent l'intérêt pour eux de partir en autonomie aux régionales, si c'est pour n'être en définitive que des satellites du PS. Au moins avec le PRG, c'est clair...
Mais Stéphane est encore président de Tisséo, probablement jusqu'au prochain conseil syndical. Un recours est possible contre ces 2 délibérations. L'idée d'un comité de soutien me semble à réfléchir, s'il est possible de mobiliser bien au-delà des verts.

La question de notre démission est posée par certains militants. Pierre Cohen en serait peut-être très satisfait... Entre autres erreurs, il nous a libéré de toute obligation de réserve en rompant l'accord électoral. Martin Malvy peut lui dire merci :-). Et puis si la rupture arrive, nous serons plus utiles comme conseillers municipaux d'opposition que si nous ne sommes plus rien du tout.

Tout ceci laisse bien évidemment un goût très amer. J'ai le sentiment que ce qui dérange le plus, c'est que nous nous démenons sans compter dans nos délégations et que nous avons une réelle ambition. Notre seul rapport à la politique est peut-être déjà une provocation pour eux. Il leur renvoie à la figure leur absence de vision de long terme, de cohérence, leur cumul des fonctions qui les conduit à laisser les mains libres aux services techniques. Pourtant, le PS compte des gens de qualité... Alors pourquoi continuent-t-ils à diriger la gauche droit dans le mur ? Je vous renvoie à une petite fable écrite dans mon blog intitulée la grenouille et le scorpion. Ajoutons à ça la trouille du chef au point de ne pas oser passer par l'isoloir au moment du vote. Vraiment, je propose aux militants PS un stage chez les Verts. Ca va leur nettoyer les neurones.

Je crois que nous sommes témoins de ce que peut être l'aveuglement du pouvoir, qui conduit à ne fonctionner qu'en petit cercle, sans faire confiance aux autres. Pierre Cohen veut décider de tout, jusqu'au modèle de nos téléphones portables. Alors, laisser piloter les transports par un vert... Alors que le périmètre de Tisséo préfigure ce que devrait être la grande agglomération toulousaine... C'est bien trop lui demander. Il est même possible qu'il soit sincère dans cette idée que lui seul résoudra le problème de gouvernance entre les 3 intercommunalités "partenaires" de Tisséo. Bon courage Pierre !

Et malgré tout ça, croyez-le si vous voulez, je n'ai pas envie de laisser tomber. Parce que malgré les énormes pertes de temps et d'énergie dans les joutes politiciennes, la confrontation à l'immobilisme ou l'inertie, j'ai quand même le sentiment de nous faire avancer dans la bonne direction, sûrement pas assez vite, mais d'avancer quand même.

Bonnes fêtes à tous. Il faut reprendre des forces pour la campagne régionale.

samedi 19 décembre 2009

Politique nationale vélo : des ambitions ridicules

Dans un contexte déprimant autant au niveau planétaire que local, un info démontrant bien l'importance que Nicolas Sarkozy et le gouvernement accordent à la réduction de nos émissions en gaz à effet de serre en général et à la cause du vélo en particulier : notre Gouvernement accorde quelque 100 millions d'euros de remise sur la taxe carbone aux transporteurs routiers et annonce un appel à projets 'vélo' national doté de 500 000 euros en début d'année. Comme je l'ai dit hier en conseil municipal, c'est ridicule.
Mais d'ici 2050, tout peut encore changer...

mercredi 16 décembre 2009

Réchauffement à Coppenhague, fraîchissement à Toulouse

Extrait d'une interview dans le Monde de Carlos Minc, ministre brésilien de l'environnement.

" ...Il y a un problème basique de méfiance et - Freud en a parlé - quand la méfiance est installée, il est difficile de la faire disparaître. Mais comme nous n'avons pas suffisamment de divans pour cent quatre-vingt-dix délégations, il nous faut utiliser une autre méthode que la psychanalyse...

La difficulté sera-t-elle plus grande avec le premier ministre chinois, Wen Jiabiao, ou avec le président des Etats-Unis, Barack Obama ?

La relation de ce couple est vraiment explosive. La Chine a déjà dit qu'elle ne demande pas de ressources financières, c'est un point important. Le conflit majeur repose sur le système de contrôle que veulent imposer les Etats-Unis sur la mise en oeuvre des politiques climatiques. La Chine considère que cela porte atteinte à sa souveraineté. Mais je crois qu'il est possible de trouver un accord. ..."


Comme quoi, du global au local, c'est toujours les mêmes problèmes...

Motorola Toulouse gagne le trophée du vélo 2009


Le site de Toulouse de la société Motorola, qui abrite un centre de R&D en téléphonie mobile, a été récompensé d’un trophée du vélo pour les nombreuses actions mises en place visant à encourager le personnel à utiliser le vélo pour venir travailler. Ce trophée, accompagné d’un vélo offert par le Comité de Promotion du Vélo, a été remis mercredi 16 décembre par Jean-Marie DARMIAN, président du Club des Villes et Territoires Cyclables.
Au cours de cette réception organisée par la Mairie de Toulouse, le diplôme d’honneur de la ville de Toulouse a également été décerné à Motorola par Philippe GOIRAND, conseiller délégué aux pistes cyclables.
Florian JUTISZ, responsable PDE de Motorola, explique les actions mises en place : « Dès qu’il pénètre sur le site de Motorola, le cycliste se sent le bienvenu : piste cyclable, abri vélo protégé permettant d’attacher le vélo par le cadre, et vestiaires avec casiers et douches l’accueillent. Un libre-service vélo permet de parer aux imprévus : rustines et pompe, caisse à outils, cadenas en U, gilets réfléchissants, capes de pluie respirantes aident à faire face à toutes les situations. Trois fois par an un technicien vient sur le site pour entretenir les cycles des salariés, et quatre lignes de « bus cyclistes » permettent aux novices de se faire guider sur la route. Tous les ans, une commande groupée de vélos, vélos à assistance électrique et cadenas permet de s’équiper d’un destrier confortable. Et cela fonctionne : en deux ans, le nombre de cycliste a augmenté de 85% ! »

dimanche 6 décembre 2009

Article très complet sur la grippe A

A chacun d'être juge de ce qu'il faut faire pour soi ou ses proches, après avoir lu cet article du docteur Dupagne... (mais mon choix est fait).

http://www.atoute.org/n/article134.html

mercredi 21 octobre 2009

A propos de l'Economie résidentielle : "l'autre composante du développement territorial"

Plus d'infos ici :

<http://www.projetdeterritoire.com/index.php/plain_site/Espaces-thematiques/Developpement-economique/Actualites/Economie-residentielle-l-autre-composante-du-developpement-territorial>

Mon point de vue :

Il y a assurément des applications concrètes à cette démarche. Développer l'attractivité d'un territoire présente l'avantage d'apporter du bien-être au futurs "résidents" ou touristes, mais aussi à la population entière.
D'un point de vue plus théorique (sans être économiste), je suis plus réservé. Si on passe en revue ce qui constitue les "revenus résidents" de cette économie résidentielle, nous avons d'un côté :
- salaires associés aux emplois publics, pensions de retraite, prestations sociales : ces revenus sont forcément dépendants des revenus "basiques" d'un niveau géographique plus large (l'état...) ;
- « résidents non recensés » (résidents secondaires, touristes…) : on peut les apparenter à de l'exportation, puisqu'il s'agit de vendre du service à des étrangers, et ça génère autant de déplacements...
Donc, démarche intéressante mais concept un peu faible (à mon humble avis).

Il nous faut affronter de face le fait que notre développement économique et humain soit basé sur l'exportation, dans un monde fini en ressources énergétiques. Mais alors, le monde entier peut-il vraiment se développer sans que les uns exploitent les autres ? Réponse perso : oui (sinon, je ne serais pas écolo), mais ça va être dur et long (...). Thèmes à user jusqu'à la corde : sobriété et partage (entre autre des savoirs).

mercredi 14 octobre 2009

VCSM : Toujours plus vite à reculons !

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts Toulouse.


Le projet de Voie EXPRESS du Canal Saint-Martory illustre une fois de plus qu'à l'heure du changement climatique, de la pollution et de l'engorgement des villes, d'un nouveau Plan de Déplacements Urbain sensé réduire la place de la voiture, certains élus politiques de droite comme de gauche n'ont toujours pas changé de logiciel. Quel que soit le niveau de décision, de nombreux projets favorisant les déplacements automobiles restent financés et programmés, en totale contradiction avec les objectifs du Grenelle de l'Environnement. Autant de centaines de millions d'euros qui creuseront les déficits publics ou manqueront aux mobilités durables.

Les Verts toulousains soutiennent les associations impliquées et seront représentés samedi 17 octobre à 10h30 place du Capitole, pour un autre projet de Voie du Canal Saint-Martory privilégiant les transports collectifs et les déplacements doux.

dimanche 11 octobre 2009

Les bienfaits du réchauffement

Pourtant frileux, ce dimanche, je me suis baigné à la mer Méditerranée à Sète. Belle journée, plage peu fréquentée, bien bronzé le soir... Mais de quoi se plaint-on, enfin ?

dimanche 4 octobre 2009

Après le vote massif contre la privatisation de la Poste.

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


La votation de samedi pour garder le statut public de la Poste est un grand succès pour les postiers, les militants largement mobilisés et les Français soucieux de la démocratie et du service public. Ils savent qu'une Société Anonyme n'a pas vocation à maintenir un service public de qualité partout sur le territoire et particulièrement dans les quartiers populaires ou les zones rurales. Ils constatent le désengagement de l'Etat. Ils voient les 50 000 emplois de moins à la Poste depuis 2002. Ils ne sont pas dupes face à l'exemple de France Télécom...

La crise est là, profonde parce qu'indissociable de la finitude de nos ressources. Il va nous falloir réapprendre la sobriété et le partage. Le seul marché et la finance effrénée ne sont pas les réponses. Nous devons conserver un service public fort et la Poste peut redevenir cet instrument d’aménagement du territoire, d'équilibre entre ville et campagne, de service de proximité et de lien social. La Poste doit certainement évoluer dans ses missions. Mais c'est le Développement Durable qui doit guider cette évolution.

Les Verts toulousains ont su se mobiliser ce samedi et les jours précédents (Gérard Onesta, tout juste désigné porte parole d'Europe Ecologie Midi Pyrénées, a pour sa part tenu le bureau de vote du quartier Lafourguette). Ils le resteront pour qu'un large débat public s'engage pour l'avenir de la Poste, pour un service public en phase avec les enjeux du siècle.

samedi 3 octobre 2009

Vélo couché

Un fabricant de vélo couché dans le sud-ouest, avec un modèle visiblement bien pensé, ça mérite un petit lien : www.aliaciklo.fr. En, plus, c'est plein d'humour (ne loupez pas la description des performances de la bête).

vendredi 2 octobre 2009

Ouf !

Quatre journées de 7 heures de formation en informatique (c'est mon job). Un peu vanné. J'ai l'impression de ne pas avoir arrêté de parler, même pendant les pauses, les repas... A peine le temps de regarder mes mails sur mon téléphone... Sauf pendant les nuits à réactualiser mes cours devenus obsolètes. Là, c'était plus calme. J'ai même trouvé le temps de "traiter" un certain nombre de messages mairie. Ca m'a presque détendu... Ah oui, j'ai aussi une petite famille que j'ai un peu réussi à voir, mais pas beaucoup... Demain, vacances : seulement deux réunions dont une traitant du budget vélo 2010... Samedi, votation pour la Poste. Lundi, Conseil de communauté suivi d'un séminaire sur le budget. Mardi, départ pour 3 jours de congrès du Club des Villes et Territoires Cyclables à La Rochelle. Programme très chargé avec même une réunion casée à 7h du mat... Si après tout ça, je passe au travers de la grippe A, je vais commencer à douter sérieusement de nos élites scientifiques.

vendredi 25 septembre 2009

Conseil municipal du 22 septembre 2009 - Avis de Toulouse sur le projet de révision du PDU - Intervention au nom du groupe des élus Verts

Chers collègues, cher Pierre,

Pour couper court à tout suspens, nous approuvons globalement cet avis.
Mais de même que ce texte est assorti de remarques ou propositions, nous tenons à donner notre avis sur l'avis ainsi que sur le projet global de révision du PDU.

Nous préférons aussi ne pas fixer immédiatement d'objectifs de part modale, hormis pour les déplacements à vélos. 70 % de part modale automobile en 2020 reviendrait à ne pas diminuer le nombre de déplacements en valeur brute, alors que nous sommes légalement contraints de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre...
Les chiffres avancés par Tisséo doivent être regardés comme des projections n'intégrant pas les aléas sociaux, économiques et écologiques probables avant 2020 et n'intégrant pas non plus le changement de culture auquel nous appelons en matière de déplacements.

Un objectif volontariste pour ce PDU devrait être qu'une moitié seulement des déplacements mécanisés soient effectués en voiture en 2020.

Il va donc nous falloir raisonner autrement la mobilité et le partage de la rue. Et plus nous aurons du courage, moins ça coûtera cher !

Agir de manière très forte sur le stationnement, créer des sens uniques pour libérer de l'espace dédié aux bus et aux modes doux, inciter fortement à l'autopartage et au covoiturage, fermer les voies de desserte des zones d'habitation aux circulations de transit, mettre en oeuvre une politique vélo globale, voici quelques pistes relativement économiques.

Surtout comparé aux 50 M € par an prévus pour les voiries routières alors que l'objectif affiché est de réduire la part de la voiture ! Quel gisement d'économies !
Reportons au moins les projets routiers pour les réexaminer en 2020. Nous verrons bien alors s'ils sont encore utiles...

Au chapitre des investissements nécessaires, la piétonisation et plus généralement la refonte de l'espace public sont des leviers majeurs.
La rue doit prendre en compte tous les usages, être ouverte à tous, accessible à tous (et particulièrement aux personnes à mobilité réduite). Les zones 30 et zones de rencontre doivent devenir la règle et le 50 km/h l'exception. Le projet actuel consacre moins d'1 M € par an aux zones à vitesse modérée. Multiplier par 10 ce budget avec un schéma directeur ambitieux des zones 30 et de rencontre resterait un investissement modeste comparé aux autres projets routiers.

Certains points de la contribution sur le PDU expriment les attentes spécifiques de la ville de Toulouse et c'est bien là sa vocation essentielle.
A propos de la desserte de Labège, nous proposons que le Conseil Municipal ne se prononce pas sur un choix technique qui ne le concerne pas directement. Il nous semble aussi plus logique que de tels choix techniques soient faits une fois affirmés les objectifs de part modale et précisés les financements, ainsi que les contributions des différents financeurs.

C'est pourquoi nous déposons un amendement pour supprimer de cette délibération le bout de phrase : "étant précisé que la desserte de Labège se fera par des alternatives Tramway".

L'heure doit être à l'apaisement.
Parce que cette vision ambitieuse d'une reconquête de l'espace public par les piétons, cyclistes..., pour des transports collectifs efficaces libérés des bouchons automobiles,
cette vision, nous devons l'avoir à l'échelle d'un territoire élargi, en cohérence avec toutes les collectivités impliquées.

Se polariser sur un sujet, c'est risquer de ne pas passer assez de temps sur d'autres.
Or, le financement des projets reste à éclaircir. Tisséo a une capacité de financement annuelle de 80 M € là où environ 200 M € sont nécessaires pour les seuls transports collectifs urbains.

Entre les financements de l'état à obtenir, une fiscalité locale additionnelle et un effort supplémentaire de toutes les collectivités lié aux économies à faire sur les infrastructures routières, nous considérons qu'il est possible de mettre en oeuvre un PDU véritablement ambitieux.

L'enjeu n'est pas mince.
Il s’agit d’honorer nos engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il s'agit de diminuer l'impact de la pollution sur la santé publique, de stopper l'explosion des cancers et maladies respiratoires.
Il s'agit de lutter contre la violence routière.
Il s'agit de recréer du bien-être dans nos villes.
Enfin, il s'agit de faire faire des économies aux ménages modestes en leur permettant de se passer de la voiture au quotidien.



mardi 22 septembre 2009

Intervention devant les postiers en grève

Les Verts sont bien évidemment pour le maintient du statut de la Poste. Nous savons qu'à terme, et quoi qu'en dise le gouvernement, une Société Anonyme n'a pas vocation à maintenir un service public de qualité partout sur le territoire et particulièrement dans les quartiers populaires ou les zones rurales. Il suffit d'observer le désengagement de l'état partout où il le peut. Pour la poste, c'est dèjà 50 000 emplois en moins depuis 2002. Regardez la situation des personnels de France Télécom ! Est-ce vers ça que nous voulons aller ?


La poste doit certainement évoluer dans ses missions. Mais c'est le Développement Durable qui doit guider cette évolution. La Poste doit redevenir l'indispensable instrument de l'aménagement du territoire, de l'équilibre entre ville et campagne, du lien social.


La crise est là. Profonde parce qu'indissociable de la finitude de nos ressources. Il va nous falloir ré-apprendre la sobriété et le partage. Le désengagement de l'état, le seul marché, la finance effrennée ne sont pas les réponses. Parce que cette crise est là et ne disparaîtra pas d'un claquement de doigt médiatique, nous devons conserver un service public fort pour maintenir l'équilibre social et écologique sur l'ensemble du territoire.


Alors le 3 octobre, il nous faut aller tous voter pour que le gouvernement retire son projet de loi et qu'un grand débat public s'ouvre sur l'avenir de la Poste.


dimanche 20 septembre 2009

C'est bien connu : la ferrari mène à l'hôpital

Bercé par le rugissement des ferraris, je ronge mon frein. Je vais faire un tour sur le circuit sauvage. Aucun commissaire de piste en vue. "Le pont Coubertin n'est-il pas limité à 50 km/h ?", demande une dame. Un monsieur râle, "j'espère qu'ils vont payer la taxe carbone !". Si j'en juge par la différence de vitesse entre ces Ferraris "bienfaisantes" et le reste de la circulation, les autres doivent rouler à 20...
Armé de mon seul vélo, je descends au parc des expositions où sont installées les rampes de lancement. Dialogue de sourds avec les organisateurs du Rotary. J'appelle la police nationale. Ils sont bien au courant que les bolides roulent en ville tout le week-end. "C'est pour collecter de l'argent pour les enfants hospitalisés. Adressez-vous à la mairie qui a autorisé la manifestation". Je doute qu'il soit de la compétence de la mairie d'autoriser les excès de vitesse.

Pendant ce temps, sur la place du Capitole, les animations de la semaine de la mobilité ne sont pas servies par la météo. Le problème avec le vélo, le roller, la trottinette ou le segway, c'est qu'on est moins protégé des intempéries que dans une ferrari. Et puis c'est moins joli. Ca fait moins rêver.
Le thème de la "semaine de la mobilité et de la sécurité routière" est "bougez autrement". Après, c'est une question d'interprétation.

Il ne s'agit pas de gommer d'un trait tout ce que la bagnole peut représenter dans nos petites têtes, en termes d'esthétique, de position sociale, d'attrait sexuel... Mais de là à organiser des rodéos de riches sous les fenêtres des barres d'Empalot, avec la bienveillante neutralité de la police nationale, en prenant en otage de pauvres enfants hospitalisés... "Trouvez-nous d'autres idées pour récolter des fonds", m'a envoyé l'un des organisateurs. C'est juste un problème de créativité, alors ? Je sais pas... Demandez à vos Marie-Chantal d'enlever le haut...

Et que dire de la générosité de l'opération. Elle illustre bien la différence entre solidarité et charité (entre gauche et droite ?). D'un côté, on cherche à redistribuer pour réduire les inégalités, de l'autre on donne l'aumône en montrant qui est le maître.

vendredi 18 septembre 2009

Vélos spéciaux, scooters électriques, segway, ferrari et hôpital...

L’article de la Dépêche de ce 18 septembre indique bien, s’il en était encore besoin, que l’abus de voiture individuelle nuit gravement à la santé de la planète, mais aussi à celle des personnes et particulièrement des enfants. Dans ce contexte, il est pour le moins contradictoire que le Rotary Club persiste à récolter des fonds pour les enfants malades en organisant des « baptêmes » en Ferrari.

Associer santé et voiture, c’est simplement ne pas être en phase avec notre temps, ne pas être concerné par la crise écologique majeure que nous commençons à vivre, oublier l’explosion de cancers et maladies respiratoires liés à la pollution automobile.

A l’occasion de la semaine de la mobilité, j’invite les organisateurs à déplacer leur opération pour l’Hôpital Sourire (sans les Ferraris…) ce week-end place du Capitole où sont exposés des vélos spéciaux, scooters électriques, segway… Ca évitera les excès de vitesse comme l’année dernière. Et comme leur action est assurément généreuse, ils seront les bienvenus.

lundi 7 septembre 2009

Un parfum de sous-culture

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


Les Verts toulousains regrettent que le marché bio n'ait pu se tenir place du Capitole suite à une invasion de faux coquelicots.
Une opération commerciale déguisée en installation artistique sur le lieu le plus emblématique de la ville ne peut donner au mieux qu'un mélange inodore et sans saveur.
La place du Capitole mérite mieux !

Petite graine perdue dans l'univers

(échange de mail traitant de Malthus et de notre finitude)
Enfin un peu de philo dans ce monde de brutes ! Et ça me donne envie de glisser ma petite graine dans la besace de nos amis malthusiens (je ne mets pas le "e" parce que j'ai plus de mal à imaginer ce genre de tentation parmi les collèguEs).
Bon, alors, arrêter de faire des bébés pour réduire notre empreinte écologique (je caricature probablement) ? Il me semble que nous avons beaucoup d'autres moyens bien plus efficaces immédiatement (faut-il détailler ?). Le jour où nous aurons trouvé la recette pour devenir immortels, il faudra sans doutes en reparler, mais les nanos n'en sont qu'à leurs balbutiements... :-)
Quant à notre finitude...
La finitude personnelle, on essaie tant bien que mal de l'accepter en inscrivant nos actions dans un dessein collectif.
La finitude de "notre" société, à l'heure de la mondialisation et du risque écologique, pourrait se confondre avec celle de l'humanité.
La finitude de l'univers n'est pas sûre (on ne sait même pas si l'univers est en expansion infinie ou ne pourrait pas se rétracter). Et mon avis sur la question ne doit pas avoir plus de valeur que celui d'un amibe.
La finitude de la vie sur Terre me semble lointaine. Il est sûr que notre planète a connu (et connaît actuellement) des instinctions massives. Mais la vie a assurément des ressorts très puissants, (elle peut même se passer de lumière comme ont la découvert dans les fonds marins). Elle est arrivée tôt sur notre planète et j'imagine qu'elle s'éteindra avec elle, même si on ne peut exclure le dépassement d'un effet de seuil fatal.
C'est bien de la finitude de l'homme dont il faut s'occuper. Cro Magnon (nous, donc) n'a que 100 000 ans. Ce n'est rien. Les autres espèces d'hommes ont disparu, la dernière en date (Néanderthal) a disparu récemment (30 000 ans). Quand on voit que les dinosaures ont régné sur la planète pendant environ 160 millions d'années (et continuent d'une certaine manière en tant qu'oiseaux), nous sommes vraiment peu de choses... Et puis, ça tombe bien, notre survie passe assurément par le maintient de la biodiversité (jusqu'à quel niveau, that is one of the questions).
Bon voilà. Selon la finitude qui nous intéressera, les temps ne sont pas du tout les mêmes, et à regarder trop loin, le vertige nous guette, source d'immobilisme. J'en oublierais presque la finitude de notre mendat d'élu...

vendredi 14 août 2009

90€ d'amende pour avoir grillé un feu rouge à vélo... et 35 € pour une auto qui stationne sur la bande cyclable.

A la lecture de l'article de la Dépêche du Midi (version internet) relatant l'histoire de cet étudiant en droit qui a pris 90 € d'amende pour un feu rouge grillé, je suis d'abord surpris pas le nombre de commentaires qui suivent. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le sujet est conflictuel...

Ce n'est pas simple il est vrai. Tout le monde doit respecter les règles communes, bien sûr. Mais les règles en question, élaborées essentiellement pour les automobilistes, tardent à évoluer. Certaines villes expérimentent le "tourne à droite aux feux pour les cyclistes" (Strasbourg, Bordeaux). Mais dans la plupart des agglomérations, la pratique du feu rouge brûlé est courante pour les cyclistes (et répréhensible, je le répète) et ne génère pas d'accidentologie particulière. Nous avons donc suffisamment de statistiques pour ne pas devoir faire d'expérimentations. Mais nous en faisons, histoire de retarder la manifestation de l'évidence et l'évolution de la règle...

Posons-nous aussi la question de l'intérêt des feux. Ils amènent assurément une sécurité à certaines intersections. Mais est-ce le cas pour toutes ? Les feux ont une autre fonction : la régulation du trafic, en liaison avec les nombreuses caméras réparties dans la ville et le PC circulation. La multiplication des feux est donc l'instrument d'une politique des déplacements donnant la priorité aux véhicules à moteur. Mais ces lourds investissements apparaissent aujourd'hui de moins en moins justifiés, en tous cas dans le centre-ville. L'heure est au partage de la rue et à la réduction des vitesses. A Nantes, le développement des mini-ronds-points a permis de sécuriser de nombreuses intersections sur des axes très passants. Plus généralement, la démarche "code de la rue" a déjà permis des avancées importantes avec la généralisation des double-sens cyclables dans les rues à sens uniques automobile en zone 30 et en instituant les zones de rencontre (donnant la priorité au plus faible et limité à 20 km/h). Mais il faut aller plus loin, en redéfinissant la rue comme ça déjà été fait en Belgique : la rue n'y a plus comme seule fonction la circulation mais prend en compte tous les usages de l'espace.

Il est temps de changer de siècle en matière de déplacements et d'espace public. Il est temps que les enfants puissent à nouveau jouer dans les rues. Nous avançons dans la bonne direction, mais j'admet qu'on puisse trouver le rythme d'avancement un peu lent...

mardi 4 août 2009

Consommer bio, pas qu'une question d'éthique

Dans son article paru dans le Libération du 3 août, titré en première page "la bio sur la banc des accusés", la journaliste se réfère à une "méta-étude" (agrégat d'études) concluant que les produits bio n'ont pas d'avantage nutritionnel par rapport aux autres. Jusque là, pas de problème. Mais l'article laisse penser qu'ils ne seraient pas meilleurs pour la santé des consommateurs.


Il est intéressant de s'arrêter sur l'objectif de cette opération de communication : associer strictement santé et valeur nutritionnelle des produits et déqualifier de ce fait l'avantage des produits bio en matière de santé. Oubliées les autres substances ajoutées - engrais, pesticides ("objet d'une prochaine étude") ! Oubliées les manipulations génétiques ! Oubliée la multiplication des cancers !


On est dans le schéma caricatural avec les consommateurs bio soucieux de la planète et puis les autres qui, ne recherchant qu'un bienfait personnel, pourraient - aux dires de la "méta-étude" - très bien consommer du non bio.


Or, c'est en s'adressant aux individus, pour leur santé, leur emploi, leur qualité de vie... que l'écologie peut devenir majoritaire. Il ne s'agit plus d'opposer le collectif à l'individuel, mais de faire en permanence le lien entre les deux. C'est plus évident, concret et bien moins moralisateur. Nous ne sommes pas des anges, nous voulons juste vivre mieux !

jeudi 9 juillet 2009

Intervention au Conseil de Communauté du 9 juillet 2009

Chers collègues, cher président. D'abord une petite anecdote : une babysitteur m'a demandé s'il était difficile de garer sa voiture à proximité de mon domicile alors qu'elle habite à 3 km... La pollution... elle est aussi dans nos têtes.

Cela dit, pour convaincre cette jeune personne qu'elle peut sans danger se déplacer à vélo, il faut une politique vélo globale incluant un maillage de cheminements sécurisés, un grand effort pour le stationnement des vélos dans les sphères publiques et privées, des services vélos dans toute l'agglomération suivant une logique d'intermodalité, de la communication et de la formation, en particulier vers les jeunes... Ajoutons la réduction générale des vitesses de circulation et la reconquête de l'espace public au détriment de la voiture.

Que ce soit dans le projet initial de révision du PDU ou dans la contribution du Grand Toulouse, les actions proposées inscrivent le vélo et plus généralement les modes doux comme des éléments « moteurs » d'une politique de déplacements ambitieuse avec l'objectif clair de réduire l'utilisation de la voiture.

Le Groupe de Travail Vélo que j'ai l'honneur de piloter a vocation à partager les expériences et les idées, à mettre en cohérence la politique vélo au niveau communautaire, en lien direct avec la commission Déplacements/Transports ainsi qu'avec les commission Voirie, Environnement et Urbanisme. Après une première réunion fructueuse, j'invite les membres de ces commissions qui le souhaitent à nous rejoindre afin en particulier que toutes les communes de la CU soient représentées dans ce groupe de travail.

Mais pour changer de braquet, il s'agit maintenant de mettre les moyens en face des bonnes intentions.

En 2009, la nouvelle CU consacre 5 M € pour les aménagements cyclables. C'est un effort sans précédent pour le Grand Toulouse et on peut saluer les personnels pour leur mobilisation dans un contexte compliqué de réorganisation des services. Mais 5 M €, c'est aussi ce que consacre la CU de Strasbourg (de taille égale à la seule ville de Toulouse) en moyenne depuis 30 ans, avec des pointes à 10 M € / an. Et reconnaissons que ces chiffres restent très mesurés au regard d'autres projets...

Le vélo n'est plus seulement cet engin sympathique réservé à la balade, c'est le mode de déplacement urbain le plus performant pour les courtes distances, le plus économique et (j'allais oublier) le plus écologique. Il ne tient qu'à nous de passer de 3 ou 4% de part modale à 15%, l'objectif très ambitieux que s'est donné la CU pour 2020. C'est possible, nécessaire et c'est maintenant qu'il faut le faire. Merci.

mardi 9 juin 2009

Coup de projecteur sur les Bus Cyclistes

J'apprécie bien l'édito d'Hervé des Bus Cyclistes consultable ici. L'occasion de découvrir cette démarche particulièrement utile permettant aux cyclistes novices ou nouveaux sur un secteur de profiter de l'expérience des plus confirmés, en particulier pour trouver des itinéraires sécurisés et agréables.

lundi 8 juin 2009

Pour un "new deal vert"

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.



Ré-inventer un modèle de société basé sur le partage et la sobriété afin de garantir un avenir acceptable pour nos enfants : voilà l'enjeu mondial, majeur et urgent. Dès décembre, la conférence de Copenhague dessinera notre futur climatique.


L'Europe doit être un moteur du changement et les députés écologistes (autour de 50) ne seront pas de trop pour porter cette transformation qui passe par la conversion écologique de l'économie.


La région Midi-Pyrénées et le Grand Toulouse sont directement concernés par l'urgence d'un "new deal vert". La reconversion des savoir-faire de l'aéronautique, de l'industrie automobile, de la chimie... sont à l'ordre du jour.

 

A la lumière des résultats obtenus par les listes Europe Ecologie, globaux et locaux, nous mesurons notre nouvelle responsabilité. Le renouveau de la gauche passe par le renouvellement des idées et des pratiques, le partage des responsabilités et le respect mutuel.


Nous remercions les toulousaines et les toulousains qui nous ont soutenu et saluons chaleureusement les militants qui ont mis leur énergie et leur enthousiasme au service de cette belle campagne.


Nous faisons confiance à José Bové et Catherine Grèze pour porter haut et fort l'écologie au parlement européen, à l'exemple de Gérard Onesta. Quant à Gérard, nous lui souhaitons de bonnes vacances, bien méritées, mais pas trop longues quand même...

Résultats des élections européennes en sud-ouest

Les dix élus européens du Sud Ouest    

    1 siège Jean-Luc Mélenchon (PG)  : Jean-Luc Mélenchon (PG)
    2 sièges Kader Arif (PS) : Arif Kader (PS), Françoise Castex (PS)
    2 sièges José Bové (Verts) : José Bové (DVG), Catherine Grèze (Verts)
    1 siège Robert Rochefort (MoDem) :Robert Rochefort (MoDem)
    4 sièges Dominique Baudis (UMP) : Dominique Baudis (UMP), Christine de Veyrac (UMP), Alain Lamassoure (UMP), Marie-Thérèse Sanchez-Schmidt (UMP)

Résultats en chiffres

    Iinscrits   : 2.046.294
    Votants   :   967.834
    Exprimés   :   916.826
    Abstention : 52,70%

   

Listes                                             Voix              %

    Sandra Torremocha (LO)                         9.199       1,00%
    Myriam Martin (NPA)                              52.793      5,76%
    Jean-Luc Mélenchon (PCF)                     73.834      8,05%
    Yves Gras (DVG)                                      42          0,00%
    Kader Arif (PS)                                    174.001       18,98%
    José Bové (Verts)                               150.505        16,42%
    Patrice Drevet (ECO)                             38.327        4,18%
    Sylvie Barbe (ECO)                                  318          0,03%
    Ixabel Echeverria (REG)                             100         0,01%
    Jean  Tellechea (REG)                                42          0,00%
    Raymond Faura (DIV)                               1.193        0,13%
    David Carayol (DIV)                                  98            0,01%
    Vincent Jacob (DIV)                                  80           0,01%
    Alain Terrien (DIV)                                  86              0,01%
    Robert Raich (DIV)                                   38            0,00%
    Robert Rochefort (MoDem)                      80.441       8,77%
    Dominique Baudis (UMP)                      245.274       26,75%
    Henri Temple (DLR)                               1.832          1,18%
    Eddie Puyjalon (DVD)                             24.288       2,65%
    Douce de Franclieu (DVD)                        1.064        0,12%
    Pierre Dulong (CNI)                                   8             0,00%
    Jean-Jacques Fanchtein (DVD)                     226       0,02%
    Louis Aliot (FN)                                      46.484        5,07%
    Jean-Claude Martinez (EXD)                        7.553      0,82%

A Toulouse


    Listes                                                    Voix      %

    Sandra Torremocha (LO)                            577     0,57%
    Myriam Martin (NPA)                              5.214      5,17%
    Jean-Luc Mélenchon (PCF)                     7.987      7,92%
    Yves Gras (DVG)                                          0      0,00%
    Kader Arif (PS)                                      17.108     16,96%
    José Bové (Verts)                                  22.249      22,05%
    Patrice Drevet (ECO)                               3.186      3,16%
    Sylvie Barbe (ECO)                                      49      0,05%
    Ixabel Echeverria (REG)                                  1      0,00%
    Jean  Tellechea (REG)                                    1      0,00%
    Raymond Faura (DIV)                                    64      0,06%
    David Carayol (DIV)                                         8      0,01%
    Vincent Jacob (DIV)                                        3      0,00%
    Alain Terrien (DIV)                                           0      0,00%
    Robert Raich (DIV)                                           5     0,00%
    Robert Rochefort (MoDem)                          7.515    7,45%
    Dominique Baudis (UMP)                           30.337   30,07%
    Henri Temple (DLR)                                       982     0,97%
    Eddie Puyjalon (DVD)                                 1.240    1,23%
    Douce de Franclieu (DVD)                               64     0,06%
    Pierre Dulong (CNI)                                           0     0,00%
    Jean-Jacques Fanchtein (DVD)                         10    0,01%
    Louis Aliot (FN)                                           3.917    3,88%
    Jean-Claude Martinez (EXD)                           384     0,38%

 

vendredi 5 juin 2009

Article de la Dépêche du Midi - PH. EMERY

Avec un budget 2 009 en forte hausse, les pistes cyclables devraient fleurir un peu partout.

Avec l'arrivée de la nouvelle majorité à Toulouse et au Grand Toulouse, le vélo est-il vraiment plus à sa place en ville et dans l'agglomération ? La majorité précédente a lancé VelÔToulouse et commencé de développer des pistes cyclables à contresens et à les peindre en vert. Le point avec Philippe Goirand, élu municipal Vert chargé du vélo à Toulouse et au Grand Toulouse.


Au bout d'un an, vos ambitions se traduisent-elles assez vite dans la réalité ?

Nous avons quasiment triplé le budget de la Ville consacré aux pistes cyclables, porté à 4 millions d'€ pour 2009, avec en plus un million du Grand Toulouse. Le service Circulation a lancé de multiples études. Cet énorme travail va se voir très vite, 80 % du budget 2 009 devant se traduire de façon certaine ou très probable avant la fin de l'année.


Des exemples ?

Une vraie piste en béton va relier le cancéropôle, le long de la rive gauche de la Garonne, le mettant à 20'du Pont-Neuf. C'est le temps qu'il faut pour relier le centre à l'Université du Mirail par un itinéraire qui existe, mais qui va être jalonné. Des bandes cyclables sont créées avenue de Fronton (en cours), route de Labège (jusqu'à Labège), rue de Touraine (entre route de Seysses et Le Mirail), grand-rue Saint-Michel (dans le seul sens rentrant, la rue Achille-Viadieu étant utilisée pour le sens sortant) et au Grand-Rond. Le passage dangereux entre Les Catalans et Héraclès sera sécurisé.

Êtes-vous favorable aux pistes sur trottoir ou sur la chaussée ?

Les deux sont utiles. Les premiers pour les cyclistes débutants qui ont besoin de sécurité, les plus expérimentés et pressés pouvant utiliser couloirs de bus ou bandes sur la chaussée.

Et la peinture en vert ?

C'est bien aux carrefours et aux endroits problématiques (voies à contresens), mais pas dans l'hypercentre.

Quels sont vos autres axes de travail ?

La réduction générale de la vitesse avec des zones 30 comme aux Chalets (en cours), davantage de parcs à vélos dans les espaces publics (auxquels on peut associer du service minute entretien ou réparation) et privés avec la modification des règles d'urbanisme pour les constructions neuves qui nous place dans le top des villes en pointe en la matière. Nous allons aussi travailler à l'amélioration de la qualité de la voirie (nids de poules, bouches d'égoût, bords de trottoirs) et au nettoyage des bandes cyclables. Nous encourageons aussi de nouveaux services comme l'aide à la réparation ou la location longue durée proposés par exemple à la Maison du Vélo (Matabiau).

mercredi 27 mai 2009

Echange avec les cyclistes.

Dans le cadre de la semaine du vélo, je serai à la Maison du vélo jeudi 4 juin à 18h30 pour un échange avec les militants cyclistes, cyclistes non militants, ou tous citoyens intéressés par la politique cyclable toulousaine et grand toulousaine.
Peut-être à très bientôt !

mardi 26 mai 2009

Ondes électromagnétiques : Toulouse ville test ?

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.

Les Verts pour une Toulouse sans risque!
Comme nous le pressentions, le "Grenelle des ondes" n'a débouché sur aucune mesure concrète susceptible de rassurer les populations. Le rapport final indique qu' "en l’état actuel des connaissances" la diminution du seuil maximal d'émission des antennes-relais "n’est pas justifiée". Le gouvernement a clairement décidé de gagner du temps pour satisfaire les lobbies de la téléphonie mobile, en faisant peu de cas du risque sanitaire pour les personnes vivant à proximité des antennes.
Il est plus que jamais nécessaire que des villes françaises expérimentent dès cet été la réduction des taux d'émission à 0,6 volts/mètre (au lieu des 61 volts/mètres actuels). Une telle expérimentation n'ayant de sens qu'à l'échelle d'une grande ville, les Verts toulousains proposent que Toulouse se porte volontaire.

dimanche 24 mai 2009

Audacieuse Bilbao

Virée à Bilbao ce week-end. Voici une ville très attachante, sortie de la crise dans les années 90 en faisant le pari de l'audace artistique. Le musée Guggenheim est une oeuvre en soi. On ne s'en lasse pas. Et toute la ville s'est mise au diapason de ce magnifique édifice.
Le parcours à pied du centre ville vers le musée, qui longe le fleuve, nous met déjà en appétit. On y croise des oeuvres belles, qui interpellent en restant accessibles. Même la passerelle piétons-cycles est dans le ton...



Enfin, le bâtiment de titane apparaît. Le fleuve est sinueux et la belle s'est un peu faite désirer.




Les 2 artistes présentés cette fois ci sont aussi dans cette même démarche où excellence et popularité peuvent aller ensemble.
Le chinois Cai Guo-Qiang manie entre autre le feu d'artifice (il a officié lors de la dernière cérémonie des JO). Mais la poudre à canon sert aussi à composer ses toiles... Et que dire de ses sculptures et installations. Que c'est vivant, dans notre temps. Qu'il arrive à trouver le ton juste pour être compris sans être récupéré.






Le japonais Murakami nous plonge dans l'esthétique manga, nous fait percevoir la complexité de la culture japonaise avec un grand écart permanent entre traditions, high tech et marchandisation. Tout cela dans un déluge de couleurs pleines de gaieté.














Parlons aussi de la ville dans son aspect plus quotidien. Bilbao est coincée dans une vallée et l'espace y est restreint pour caser ses 380 000 habitants. Il a donc fallu faire les choses dans le bon ordre : limiter d'abord l'espace donné à l'automobile et développer ensuite la piétonisation et les transports collectifs. Même le vélo a sa place le long du fleuve - mais le relief pyrénéen ne permet pas de miracles -.
Quelques leçons à tirer ?

mercredi 20 mai 2009

« L'objectif est de Passer de 4 % de déplacements à vélo aujourd'hui, à 15 % d'ici à 2020 »

Interview dans 20 Minutes.

Vous avez signé vendredi la charte de Bruxelles*. Quels sont ses objectifs ?
D'ici à 2020, le vélo devra représenter 15 % des déplacements, contre 3 à 4 % seulement aujourd'hui. C'est ambitieux mais nécessaire.
Grâce au développement des vélos en libre-service ?
VélôToulouse représente à peu près 7 000 déplacements en hiver - 9 000 en été - des 100 000 déplacements à bicyclette effectués chaque jour à Toulouse. Ce n'est pas si énorme que ça, mais c'est important car cela contribue à donner une image du développement du vélo et met des débutants sur une selle. Seulement, on ne peut pas tabler que sur ça. A Strasbourg, le vélo représente 10 % des déplacements et pourtant, ils n'ont pas de système en libre-service.
L'extension des vélo-stations est-elle d'actualité ?
Aujourd'hui, 240 stations sont ouvertes sur les 253 prévues et à peu près 2 000 vélos sont disponibles. Nous réfléchissons à l'extension de ce service à d'autres quartiers ou communes de l'agglomération, mais cela a un coût : 4 à 5 millions d'euros par an, l'équivalent du budget pistes cyclables. Nous espérons aussi que l'exploitant va le mettre en service 24 heures sur 24, comme c'est déjà le cas dans d'autres villes.
Quelles sont vos autres priorités ?
Continuer à développer les pistes. Nous allons réaliser une bande cyclable grande rue-Saint-Michel, rue de Touraine mais aussi au Grand-Rond. Une piste en béton va être aménagée sur la rive gauche de la Garonne, entre le pont Saint-Michel et celui de la Loge, afin de rejoindre la piste du Cancéropôle. Grâce à ces nouvelles infrastructures et à leur sécurisation, nous développerons le nombre de cyclistes et ferons baisser le nombre d'accidents. Nous en recensons une centaine déclarés par an.

Recueilli par Béatrice Colin
* www.velo-city2009.com.

vendredi 15 mai 2009

Signature de la Charte de Bruxelles : Le Capitole s’engage pour la petite reine.

Communiqué de Philippe Goirand,
Conseiller municipal délégué aux pistes cyclables


« On se disait c'est pour demain
J'oserai, j'oserai demain
Quand on ira sur les chemins
A bicyclette »

Yves Montand, A bicyclette


C’est aujourd’hui ! C’est aujourd’hui que Toulouse et le Grand Toulouse s’engagent pour le vélo en tant que moyen de transport urbain sain et sûr. Dans le cadre de la 15ème conférence Velo-City, Copenhague, Münich, Milan, Toulouse et 19 grandes autres villes européennes ont signé la Charte de Bruxelles, s’engageant ainsi à promouvoir l’utilisation du vélo sur la base d’objectifs concrets :
- Que la bicyclette représente 15 % des déplacements d’ici 2020.
- Diminuer le risque d’accident des cyclistes de moitié d’ici 2020.
- Améliorer le stationnement des vélos et la lutte contre leur vol.
- Développer les projets de cyclobus.
- Contribuer à un tourisme durable en investissant dans le cyclotourisme.

Pour que demain, encore plus de Toulousains aille sur les chemins, à bicyclette !

4ème journée au salon Vélo-City - Charte de Bruxelles

Donc, peu dormi... Vélo à ramener sur le lieu du congrès pour repartir en transports en commun à l'autre bout de la ville au parlement européen pour signer la Charte de Bruxelles, qui nous permettra de partager avec d'autres grandes villes européennes (Londres, Bruxelles, Séville...) les mêmes objectifs en matière de développement du vélo. Pas le temps d'assister à la plénière de clôture. Départ à pied bien en avance, pour cause de grève dans les transports en commun...
Dans l'avion, j'ai croisé Gérard Onesta. Tout comme moi, il a failli être victime d'un surbooking. Comme quoi, un élu vert n'a rien à faire dans un avion.

Donc, voici ce que j'ai signé au nom de Toulouse et du Grand Toulouse...


CHARTE DE BRUXELLES


L’usage du vélo contribue à :
___________________________________________________________________________
Des villes où il fait bon vivre, un transport urbain efficace, une décongestion du trafic, moins de nuisances sonores provenant du trafic, des activités physiques bénéfiques pour la santé, la sécurité des routes, l’air propre, la lutte contre le changement climatique, des économies de combustible fossile et au tourisme durable.

A l’occasion de la Conférence Velo-city 2009 à Bruxelles,
___________________________________________________________________________

les villes soussignées s’engagent à :

a) Etablir un objectif d’au moins 15 % pour l’utilisation du vélo dans la répartition des moyens de déplacement - pour l’année 2020 et un chiffre plus élevé si cette cible est déjà atteinte.
b) Etablir un objectif de -50 % de risques pour les cyclistes d’avoir un accident fatal – pour l’année 2020.
c) Travailler pour la mise en place d’un parking de vélos et d’une « politique anti-vol des vélos ».
d) Participer à la mise en place (et établir) de projets afin d’augmenter l’utilisation du transport en vélo à l’école et au travail.
e) Contribuer au développement du tourisme durable en investissant dans des mesures d’amélioration et d’augmentation du tourisme en vélo.
f) Coopérer étroitement avec les organismes d’utilisateurs de vélos, avec les sociétés de vente de vélos et les industries de vélos et autres parties prenantes comme la police, les consultants, les bureaux d’expertise, les architectes et les constructeurs d’infrastructures, afin d’atteindre les objectifs et d’inciter les autres villes européennes à suivre notre exemple.

Cette ville, ensemble avec les autres villes signataires de cette charte, appelle la Commission européenne et le Parlement européen à :

a) Etablir un objectif d’au moins 15 % pour l’utilisation du vélo dans la répartition des moyens de déplacement en Europe – pour l’année 2020.
b) Créer un poste de chargé de mission européen « Vélos » au sein de l’administration de la Commission européenne.
c) Créer un groupe parlementaire « Transport en vélo » au sein du Parlement européen.
d) Mettre à la disposition des programmes européens les budgets nécessaires pour soutenir les villes et les ONG promouvant le transport en vélo en Europe.

Par ailleurs, les signataires de cette charte appellent les autorités mondiales, à tous les niveaux, à promouvoir le transport en vélo et à introduire le transport en vélo dans tous les domaines de leurs politiques (santé, urbanisme, gestion municipale, économie, mobilité et trafic, loisirs, sports, tourisme).

Villes signataires :

Aalborg (Denmark)
Bègles (France)
Communauté urbaine de Bordeaux
Brabantstad (Helmond, Breda, 's-Hertogenbosch, Tilburg en
Eindhoven)
Bruxelles
Edinburgh
Ferrara (Italia)
Gdansk
Gent (Belgium)
Helsinki
Izmit (Turkey)
Kopenhagen
Krakow
Madrid
Milano
München
Reggio Emilia (Italia)
Sevilla
Tartu (Estonia)
Timisoara (Romania)
Communauté urbaine de Toulouse
Valencia
Varna (Bulgaria)

jeudi 14 mai 2009

3ème journée à Bruxelles au salon Vélo-City.

Aujourd'hui, il est question de croisements. Et particulièrement de ronds points, aménagements d'abord destinés à sécuriser les voitures et peu propices aux cyclistes. Ils présentent malgré tout l'avantage d'éviter les feux rouges, autre plaie de la circulation cycliste - la circulation par la force musculaire se satisfait peu d'arrêts et relances répétés - . D'un pays à l'autre, la diversité des points de vue et des aménagements est grande.
Les exemples Nantais (des mini-ronds points doubles ou triples qui s'inscrivent dans l'espace existant d'une voirie sans obliger à tout casser) ou les ronds-points en demie-lune Lorientais sont à étudier de près. Je regrette que nous n'ayions pas eu d'éléments de comparaison avec les plateaux traversants. Quelques éléments à retenir ou étudier : sachons faire des villes simples sans sur-investissement ; sécurité d'abord sur les voies principales ; supprimer les grand ronds-points et les carrefours à feux au profit de petits ronds-points ; un petit rond point, tout en modérant les vitesses, peut voir passer 3000 véhicules par heure ; le modèle de rond-point avec piste autour est peut-être dépassé ; en résumé, si la vitesse est faible (pas plus de 30), le cycliste s'insère facilement et sans danger dans un petit rond point en suivant la même trajectoire que les véhicules à moteur.
De même, la conférence sur les espaces partagés a laissé un sentiment de flou, ou du moins d'obligation de traiter chaque aménagement au cas par cas, sans pouvoir généraliser un modèle. La facteur culturel joue énormément d'un pays à l'autre, dès qu'il s'agit de partager l'espace. Mais l'objectif prioritaire de ralentir les vitesses fait l'unanimité. La question étant : comment y arriver le plus efficacement ? La France me semble être plutôt en avance sur le sujet, en particulier grâce à l'évolution des zones 30 qui généralise le contre-sens cyclable et la création des zones de rencontre. C'est maintenant une question de volonté politique que de généraliser la réduction des vitesses pour apaiser la rue.
Je retiendrai aussi que travailler sur la sécurité objective (statistiques d'accidentologie) ou sur le sentiment de sécurité peut arriver à des aménagements opposés. En même temps, nous devons bien travailler sur ces 2 aspects, pour développer l'utilisation du vélo. D'autant qu'avec plus de cyclistes en circulation, nous pouvons escompter un effet de masse qui réduirait la probabilité d'accident par déplacement.
Autre aspect fortement lié au précédent, le cycliste débutant, ou simplement lent n'appréciera pas les mêmes aménagements que le cyclistes expérimenté ou pressé. Mais si nous voulons voir de nouveaux cyclistes, ils faudra bien qu'ils passent par le stade "débutant".
Attention aussi de ne pas trop nous polariser sur les centre-villes. Il s'agit maintenant de faciliter les déplacements doux et de modérer les vitesse sur l'ensemble de nos agglomérations, qui se sont généralement étalées bien au-delà du bon sens.
Il a aussi beaucoup été question d'éducation au vélo, pour les écoliers ou encore d'autres publics identifiés. Les Anglais ont particulièrement travaillé là-dessus. Un point tout bête : n'oublions pas le plaisir qu'il y a à se balader à vélo. Et ça, avec de bons éducateurs, c'est facile à transmettre.
Le soir, petite soirée de clôture. Nos amis Belges savent faire la fête, c'est bien connu. Spéciale dédicace à Mr Depoorter qui, non content d'être un pilier de l'organisation du congrès, s'est révélé être un redoutable DJ. Il ne nous a pas lâché pendant tout son set.

mercredi 13 mai 2009

2ème journée à Bruxelles au salon Vélo-City.

Les conférences se succèdent. Voici au passage les arguments d'un intervenant britannique : nous devons faire comprendre aux sceptiques que le retour sur investissements dans le vélo est autrement plus avantageux que dans bien des domaines. Plus de santé, moins de pollution, moins de pertes de temps... y'a pas photo ! Déjà, le coût du changement climatique avait beaucoup ému la gente financière... Faites du vélo, c'est bon pour le portefeuille !
Mais pourquoi de telles évidences ne sont pas prises en compte par la plupart des politiques ? Petite explication. Cela reviendrait à les obliger eux-mêmes à modifier leurs modes de déplacements... Vraiment difficile pour certain(e)s. Par contre, beaucoup de collègues reprennent volontiers l'idée qu'il faut mettre hors d'état de nuire ces sauvageons à deux roues qui martyrisent la mamie piétonne. Et oui, la culpabilité enfouie nourrit le dénigrement...
Une petite statistique autrichienne maintenant : pour 1 décès par accident, 4 seraient liés à la pollution et 6 au manque d'exercice physique. Faites du vélo, je vous dis !
L'après-midi, départ en train pour une visite de Liège. J'ai choisi de faire la reconnaissance d'un bout du réseau vert autour de la ville. Enfin des pistes de qualité - qui ont pris la place d'un ancien réseau ferré - . Dur de réaliser que le vélo se développe en récupérant de l'espace destiné précédemment au train. Mais pensons quand même à assurer la réservation de ces emprises. Dans certains cas, la continuité du réseau n'a pas pu être assurée pour cause d'achats de terrain par des privés...
La campagne est agréable, surtout lorsque nous croisons quelques hauteurs qui sont en fait des terrils couverts de forêts.
De retour en ville, les aménagements cyclables semblent peu développés.
En matière de rencontre, c'est avec des membres de l'association Pignon sur Rue que j'ai surtout échangé. Ils oeuvrent au développement du vélo à Lyon en proposant différents services (atelier de réparation, vélo école, pédibus et vélobus...) dans le cadre d'une Maison du Vélo locale.
Le soir, nous avons été bien reçu par la ville de Liège, mais en un lieu à l'extérieur de la ville : bien mangé et encore beaucoup parlé vélo. Retour très tard en bus. J'espère revenir un jour à Liège pour découvrir la ville (dont on m'a dit beaucoup de bien).

mardi 12 mai 2009

1ère journée à Bruxelles au salon Vélo-City.

Le thème général est "Recycling cities". Le jeu de mots fonctionne en français et résume bien l'enjeu, qui dépasse d'ailleurs largement le seul développement du vélo : augmenter la densité urbaine, partager et ouvrir l'espace public, réduire les vitesses, les distances, le nombre de déplacements, l'utilisation de la voiture, développer l'inter modalité (en particulier entre transports collectifs et modes doux), connaître le "coût vérité" des déplacements... Le vélo doit avoir toute sa place dans ces objectifs et une approche globale associant mobilité et urbanisme. Nous ne trouverons notre salut que dans une diversité de solutions.
Je retiendrai en particulier l'intervention de Georges Amar, ancien directeur de la RATP, sur les changements de mentalité en matière de mobilité. Nos objectifs ne sont plus d'augmenter notre vitesse de déplacement mais d'augmenter le nombre de contacts possibles à l'occasion d'un déplacement. Aujourd'hui, l'innovation procède plus souvent par métissage : par exemple, le pédibus ou vélobus.
Sur le stand du Club des Villes et Territoires Cyclables (français), nous avons fait un petit point sur le développement du vélo en libre service. Après une première tentative ratée, Bruxelles s'apprête à inaugurer sa nouvelle offre VLS avec un nombre de vélos comparable à ceux de Toulouse et le même opérateur (JC Decaux). Pascal Smet, ministre bruxellois en charge de la mobilité, m'indique que ce service ne coûte rien à la municipalité car entièrement financé par la publicité. Les vélos seront en outre disponibles 24h/24, comme à Paris et Lyon et contrairement à Toulouse. Et là, je me dis que Mr Moudenc, dans l'urgence d'avoir les VélOToulouse avant les élections, n'a pas très bien négocié avec JC Decaux...
Quelques actions glanées au fil des intervenants :
- prêt gratuit de vélos, diplômes de "cycliste citoyen", pôle des mobilités alternatives à Bordeaux...
- plus de vélos que de voitures à Amsterdam où 60% des gens se rendent en centre-ville à vélo et où 1 heure de stationnement auto peut coûter 5 € (ceci doit contribuer à expliquer cela...), miroirs pour éviter l'angle mort, décompte d'attente aux feux pour les cyclistes, piste cyclable provisoire créée même en cas de travaux, ferries gratuits pour cyclistes et piétons, campagne de pub pour être bien éclairé, marquage gratuit pour lutter contre le vol...
- à Portland (USA), panneaux de jalonnement qui indiquent la distance et le temps en fonction de la destination, promotion de l'industrie du cycle...
- quant à Odense (Danemark), non contents de leurs 30% de part vélo, ils visent 35% pour 2020 avec en particulier un nouveau parking de 600 places et des aménagements conçus par des designers.
En fin de journée, une ballade à vélo a réuni 2 à 300 cyclistes.
Je dispose pour l'occasion et pour la suite du séjour d'un vélo pliant de marque Dahon. Une espèce de pliant de course, très agréable et rapide avec un très bon changement de vitesses Nexus 7 vitesses. Avec ça, on peu changer de vitesse arrêté et repartir sur le bon développement. Appréciable en ville.
Nous avons fait le tour de la Bruxelles sous la pluie, l'occasion pour moi de retrouver de très beaux endroits. Je n'ai jamais vu autant de vélos pliants et particulièrement de Brompton au mètre carré. C'est pourtant un vélo qui coûte plus de 1000 €... Relativisons quand même. Nous étions entre militants cyclistes, et beaucoup venaient de loin (en train + vélo pliant, donc). Après discussion avec un responsable de la politique vélo de la région bruxelloise, j'ai confirmation que par manque de stationnement et par recherche d'intermodalité, de nombreux bruxellois ont adopté le pliant.
Bruxelles est moins avancée que Toulouse en matière d'aménagements cyclables mais veut faire un gros effort. L'état de la voirie est mauvais et ils vont avoir un problème supplémentaire à régler : les pavés. Ils sont terribles.
Le soir, à l'arrivée de la ballade à vélo, j'attendais une réception un peu convenue, comme ça peut être le cas en pareille occasion. Nous nous sommes retrouvés dehors, à manger des frittes, gaufres et boire de la bière sur une jolie place bruxelloise, au son d'une excellente fanfare, mais sous la pluie malheureusement. L'ambiance était donc chaleureuse.
J'ai beaucoup discuté avec des personnes travaillant sur la politique vélo à Séville. Ils ont procédé à l'inverse de Toulouse (donc dans le bon sens), en ne traçant que des pistes continues, quitte à y mettre un gros budget (18 M € en 2 ans). Une ville qu'il sera certainement très instructif de visiter.

lundi 4 mai 2009

Le Foot, c'est mieux au Stadium qu'au téléphone !

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts Toulouse.

Le Foot, c'est mieux au Stadium qu'au téléphone !

Face à un "Grenelle des ondes" sans présence des scientifiques (...)
organisé par un gouvernement plutôt enclin à satisfaire les opérateurs de
téléphonie, les municipalités vont devoir prendre leurs responsabilités. Les
risques potentiels liés à la téléphonie mobile sont, études après études,
suffisamment mis en évidence pour justifier l’application du principe de
précaution.

Les Verts préconisent : la diminution du niveau d’émission des antennes
relais pour les téléphones mobiles à 0,6 volts par mètres, la nécessité du
permis de construire pour toute nouvelle antenne quelle que soit sa taille,
l’information des riverains comme une obligation préalable, l’interdiction
des antennes à proximité des écoles, des crèches ou lieux sensibles.

Ces précautions sont compatibles avec un usage « normal » du téléphone
portable. De nouvelles utilisations ne devraient être généralisées qu'après
un débat public, contradictoire, éclairé par des données scientifiques
objectives et donnant la parole aux associations impliquées. L'occasion de
nous interroger sur les applications «gadgets» telles que la télévision
mobile, qui imposent de fortes puissances d'émission... Il en va de la santé
des populations, en particulier des jeunes.

lundi 27 avril 2009

Le casse-tête du Chemin de la Loge

Samedi matin, l'asso Vélo manifestait pour demander la possibilité pour les cyclistes de traverser la Garonne dans les 2 sens au sud de Toulouse. En effet, au niveau du chemin de la Loge qui inclut 3 ponts, il est dangereux d'emprunter cet itinéraire dans un sens et interdit de le faire dans l'autre. Rappelons qu'à cet endroit, nous trouvons le Canceropôle et le Casino Barrière. Le premier nécessite que des aménagements soient réalisés rapidement pour permettre aux cyclistes des quartiers Empalot, Saint-Agne, Rangueil... de faire le trajet dans les 2 sens et sans détour. Le second, par les flux automobiles qu'il génère, est un obstacle à cette revendication légitime des cyclistes (Merci Monsieur Moudenc).
J'ai donc été à la rencontre des militants cyclistes, comme à chacune de leurs manifestations, et nous avons été revoir les lieux. Les représentants de l'asso Vélo étaient très remontés et impatients de voir des solutions leur être proposées. Mais malgré notre échange vif place du Capitole et le temps pluvieux, la ballade a été sympathique. Chacun a pu mesurer la complexité de la situation.
Sur le moyen/long terme, les ponts traversés sont vieillissants et les choix de nouvelles infrastructures doivent être réfléchis en relation avec ceux à faire pour les transports collectifs, dans un contexte de révision du Plan de Déplacements Urbain.
A court terme, il faut se creuser la tête pour arriver à exploiter les infrastructures existantes. Nous avons quelques pistes... J'ai été voir le maire pour l'alerter sur cette question. Il m'a promis une réunion rapide sur le sujet. Ce sera pour le 25 mai.

vendredi 24 avril 2009

Réponse à Monsieur Moudenc, préoccupé (à juste titre) par la sécurisation des VélOToulouse.

A propos d'une présence accrue de la police municipale, le Conseil Municipal de ce jour a donné un échange intéressant. Ca renvoie à un débat bien plus large, en particulier la question des missions que doit assurer la police municipale au regard de la police nationale.
A propos de la vidéo surveillance, nous avons échangé au conseil précédent (réponse complète sur mon blog). En résumé, c'est très cher et peu efficace (10 € le passe-montagne).
Enfin, d'un point de vue technique, la sécurité du système dépend contractuellement de l'opérateur lui-même. Et compte tenu de ce que coûte le service à la mairie (plus de 4 millions d'euros par an, soit plus que le budget pistes cyclables pourtant tripplé cette année), ça semble bien normal. Je ne fais que raisonner à partir de ce que l'ancienne municipalité à contractualisé avec JC Decaux, l'opérateur des VélOToulouse. Ce n'est donc pas à la Mairie de Toulouse de préciser les modalités techniques qui rendraient les vélos plus difficiles à voler ou plus faciles à localiser. Cela dit, ça ne nous empêche pas d'échanger avec les responsable de JC Decaux dans un esprit constructif, avec l'objectif d'un service 24h/24 sécurisé. Mais il faut aussi dire que nous subissons là un choix technique fait par l'ancienne municipalité.
J'ai encore le souvenir de la campagne municipale, où nous étions qualifiés en permanences de dépensiers, mauvais gestionnaires et leveurs d'impôts supplémentaires. Je vous trouve aujourd'hui bien dépensier, Mr Moudenc...