samedi 17 avril 2010

Congrès de la "Bicicleta" à Lérida - conclusion

Un congrès très instructif. La plupart des villes Espagnoles partent de situations comparables à celles de nos villes françaises en matière de politique cyclable (ou d'absence de politique) et arrivent déjà à des résultats très intéressants. Ca doit nous interpeler, nous motiver. Nous ne pourrons plus longtemps nous réfugier derrière des formules du style "oui mais chez eux, c'est culturel" en nous comparant uniquement aux pays du nord.

Merci à Txell, Mikael, Jens Erik, Jean-François, Carmen, Xavier... pour ces passionnants échanges. Un seul regret, je n'ai pas fait de vélo pendant ces trois jours. Ca m'a fait des vacances...




vendredi 16 avril 2010

Congrès de la "Bicicleta" à Lérida - part 3


Ce matin, il est question de législation liée au vélo. Un député catalan nous parle de démocratie, de partage équilibré de l'espace, de droit des piétons, handicapés, cyclistes à un espace réservé à leur cheminement… multiples évidences qu'il est pourtant nécessaire de répéter inlassablement. La salle est évidemment acquise, mais nous sommes entre cyclistes…


Christophe Raverdy, président de la Fubicy, intervient sur la législation française du vélo. Il rappelle que l'avantage de démarrer tardivement, c'est de pouvoir tirer partie des erreurs des autres. Il explique la démarche belge du

Code de la Rue, reprise en France avec la création en juillet 2008 des zones de rencontres et double-sens systématiques en zone 30. Cette démarche est à l'arrêt aujourd'hui faute de volonté du gouvernement. Il invite à parler de mobilité active plutôt que de mobilité douce.


Mikael me propose de m'interviewer comme il le fait aux quatre coins de l'Europe. Il me demande quelles sont les 3 mesures les plus importantes à Toulouse pour le vélo. Je réponds : les chartes techniques d'aménagements, le développement des Zones 30 et le plan de résorption des discontinuités cyclable (avec une forte augmentation du budget). A la question de ce qu'il faudrait faire en plus, je réponds un plan global incluant services et communication.



Me voilà reparti. Première étape à Barcelone avec 2 heures à tuer. Les abords de la gare ne sont pas spécialement engageants à première vue, mais une sculpture monumentale suivie d'une rangée de "phares" attire mon attention. Cet ensemble borde en fait un jardin avec une magnifique association de bassins à différents niveaux.













Je reviens sur mes pas, longe la piste cyclable, croise des VLS locaux. Ils ont une bonne tête, plus rustiques que les nôtres. Le système d'accroche ne serait-il pas plus solide ?





Tiens, un Vélo Taxi identique à ceux que nous avons à Toulouse !














Une sculpture de Miro apparaît. Elle est magnifique. Au second plan, une palmeraie occupe l'essentiel du carré de 500 mètres de côté tracé entre les habitations. Au fond, d'anciennes arènes en travaux de rénovations (futur centre commercial…) concluent l'ensemble. Il est temps de retourner à la gare. Ca fait beaucoup de belles images pour une courte halte aux abords d'une gare. J'espère que cette qualité d'espace public, cette créativité nous inspireront un jour...


















Dans le train pour Narbonne, j'apprends que c'est en bus que nous terminerons le voyage, avec retard probable, voire nuit sur place. Je croyais que la grève était terminée… Tout se finira bien heureusement avec seulement 3/4 d'heure de retard. 10 heures pour 320 km, un peu long, quand même ; une moyenne de cycliste...


jeudi 15 avril 2010

Congrès de la "Bicicleta" à Lérida - part 2

Le congrès commence. Signalons la très belle architecture du bâtiment qui nous accueille.


Txell Hernandez dirige les débats avec autorité malgré sa jeunesse. Les exemples de San-Sebastian et de la Catalogne sont éloquents. Que ce soit en matière d'aménagements cyclables urbains pour les premiers (pistes et appuis vélos partout, escalators accessibles aux cyclistes, un tunnel…) ou de cyclo-routes pour les seconds, ils ne font pas les choses à moitié. Epatant. Je reviendrais plus tard sur le cas de San-Sebastian.

Pendant ce temps, je travaille sur mon ordinateur pour monter toutes les images classées sur un powerpoint. J'ai compris que j'allais en avoir besoin…


Mikael Colville-Andersen présente la stratégie vélo de Copenhague. Ils sont à 37% de part modale vélo et 55% en centre-ville ! A ceux qui nous parlent de culture vélo fortement encrée au Danemark, en fait, Copenhague était dans les années 80 une ville automobile comparable aux nôtres. Mais la volonté politique a été là et les aménagements cyclables ont suivi. Aujourd'hui, ils peaufinent : autoroutes cyclistes, synchro des feux routier sur la vitesse de 20 km/h, parkings vélos couverts en forme d'automobile qui occupent l'emplacement d'un stationnement, barrières pour que le cycliste puisse s'appuyer aux intersections… La communication fait partie des moyens privilégiés. Il s'agit de répondre aux besoins individuels de l'individu : santé, praticité et vitesse de déplacement… plutôt que de le culpabiliser en lui parlant de réchauffement climatique.


L'après-midi, j'interviens donc sur ce qui m'a été demandé : les signalisation verticales et horizontales, les feux et parkings vélo. Donc une succession de photos d'aménagements toulousains ou d'ailleurs, à mon sens réussis ou ratés, avec la volonté d'ouvrir le débat : piste ou bande ? peinte en vert ou pas ? création de piste en récupérant une voie automobile, éventuellement entre trottoir et file de stationnement ; traitement des intersections et des giratoires pour les cyclistes ; cohérence d'aménagements et chartes techniques ; tourne à droite cycliste aux feux rouges ; double-sens cyclable en zone 30 ; cohabitation avec les piétons ; jalonnement ; stationnement vélo…


Àngel López, directeur du service mobilité de Barcelone me succède et présente la stratégie de la ville qui peut se résumer en "qualité de l'espace public et réduction des vitesses automobiles". C'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur, considérant que ce n'est pas d'un schéma directeur des zones 30 dont nous avons besoin, mais - et ce serait beaucoup plus simple - d'un schéma directeur des voies restant à 50 - les voies routières pénétrantes et un ou deux circulaires - . Un technicien barcelonais nous présente

un projet de giratoire avec double-sens cyclable. J'avoue que je n'aurais pas osé imaginer ça, mais le projet tient la route !


Il est ensuite question de voies cyclables vertes à travers l'Europe avec Jens Erik Larsen, puis au Québec avec Jean-François Pronovost (photo).

Je suis sollicité pour conclure les interventions, puis peu après par Xavier Corominas, secrétaire du club des villes cyclables espagnoles pour conclure la journée.


Il est 19h00, et on enchaîne avec l'AG du Club des Villes et Territoires Cyclables espagnol. Problème : les traducteurs ont fini leur journée. Je les comprends, mais du coup, je ne comprends plus rien... Je dis à Txell que je retourne à mon hôtel et qu'elle me rappelle pour le départ à la Mairie pour le dîner. Juste le temps de souffler 10 minutes et mon téléphone sonne… Retour au palais des congrès, pour… mon 4 ème discours de la journée, l'occasion d'insister sur l'important rôle de lobbyiste du Club en France, face à un gouvernement qui n'a pas encore compris l'intérêt du vélo d'un point de vue environnemental, mais aussi pour la santé des cyclistes ou encore en matière d'économie et d'emploi.

mercredi 14 avril 2010

Congrès de la "Bicicleta" à Lérida - part 1

Ce n'est pas tous les jours qu'on doit représenter la France… plus précisément le Club des Villes et Territoires Cyclables au congrès de son équivalent espagnol à Lérida. Lérida, ville de 140 000 âmes n'est qu'à 320 km de Toulouse, mais mon voyage, en passant par Barcelone, en fera le double…


- faux départ :

Mon train de 6h55 est annulé pour cause de grève. Je ne suis plus sûr de participer au congrès.


- pas écolo du tout… :

L'organisation me propose de remplacer le train pour Barcelone par le vol de 18h. Mon empreinte écologique va en souffrir, mais ok, c'est pour la bonne cause. A Barcelone, en taxi pour relier l'aéroport à la gare, je profite d'une vision moins touristique de Barcelone faite d'autoroutes, de zones commerciales, parsemée d'un ou deux édifices intéressants… Rien de nouveau sous le soleil barcelonais comparé à nos tristes agglomérations françaises ! Si, j'ai pu noter une petite différence culturelle. Le compteur kilométrique de la Seat de mon taxi est gradué jusqu'à 270 km/h là où l'on voit généralement 220 km/h sur les voitures françaises.


L'accès au train à grande vitesse pour Lérida évoque plutôt le hall d'embarquement d'un aéroport avec escalators, passage des bagages au rayon X, comptoir et hôtesses qui vont avec… Le détail : la poubelle avec tri sélectif !

Le train est lui-même extrêmement silencieux et agréable.


Je passe mon voyage à préparer mon intervention du lendemain. Je ne suis pas très sûr du rôle que je dois jouer : modérateur de débat, présentateur des infrastructures vélo ? Dans le doute, je regroupe thématiquement des photos que j'ai prises à Toulouse et dans d'autres villes françaises et européennes.


La sécheresse du paysage espagnol - pardon, catalan - m'inquiète toujours. Pas habitué à voir des rivières à sec...


Arrivé à Lérida, je croise sur le chemin de l'hôtel deux têtes connues, sans doutes croisées lors de congrès précédents. Ce que me confirme Jenz Erik Larsen, consultant danois en mobilité et organisateur de voyages à vélo. Après avoir trouvé l'hôtel, nous partons ensemble à la découverte de la ville et à la recherche du bar ou doit converger la "cycle chic party" indiquée sur le programme. La balade se transforme vite en jeu de piste ou plutôt de fausses pistes. Après des indications difficile à interpréter (Jenz Erik parle espagnol mais pas moi), nous trouvons un ascenseur pour accéder au château situé sur un monticule très abrupt. En haut, nous voyons effectivement au dessus de la muraille du château ce qui pourrait être le café. Nous contournons longuement la muraille pour arriver à un cul de sac… Mais dans l'obscurité, nous trouvons un tunnel avec un escalier dans lequel nous nous engageons, éclairés de nos seuls téléphones mobiles. Au bout, une cour. Au fond de la cour, le père Fouras, non, une grille fermée… Demi tour… Contournement dans l'autre sens du rempart, nouvel escalier sombre pas vu précédemment et enfin, nous arrivons au bar avec 45 minutes de retard sur l'horaire. Il semble que nous sommes parmi les premiers. La suite du congrès nous confirmera qu'il faut ajouter une heure à l'horaire prévu pour être dans les temps. Ici, le quart d'heure toulousain semble être affaire de psycho-rigide anxieux. Ca me plaît bien…


Mais le bar se remplit rapidement, ainsi que nos verres de San Miguel et nos assiettes de bonnes tapas. Miracle, je suis même amené à parler français, en particulier avec Jean-François Pronovost, québécois, directeur général de Vélo Québec Association, importante association de promotion du voyage à vélo. L'occasion de comparer nos approches de la promotion du vélo. Au Québec, pays du mécénat et du sponsoring, on ne fuit pas l'argent privé pour les politiques publiques. On a même plutôt tendance à le chercher.


mercredi 7 avril 2010

TCHIC BOUM BOUM vélo sound system

Après 2 mois de chantier, le premier vélo sound system à suspension différentielle est terminé. Il sera visible dans les rues de Toulouse à partir de la fin avril et biensûr pour les manifestations du 1er mai!

base: bmx
poids: 120 kilogrammes
puissance: 850 watts (3 amplis, 14 enceinte)
autonomie: 5 heures (2 batteries 12 volts)
réalisation: la boîte à outils / Toulouse
ingénieur: Jojo
seconde main: kiox
son: Pierre
peinture décoration: Tian
peinture cadre: Ricky
marquage: Sté

jeudi 1 avril 2010

Dépêche AFP : Nicolas Hulot rejoint officiellement Europe Ecologie.

"Je rejoins officiellement Europe Ecologie. Je suis prêt à prendre toute ma part pour que l'écologie politique soit enfin prise en compte dans les politiques publiques en France et ailleurs. Nous avons un devoir urgent d'exemplarité."Le désengagement de la fondation Hulot du Grenelle de l'Environnement ne pouvait pas suffire, après les reculades du gouvernement. Au cours d'une brève conférence de presse, ce midi au siège de sa fondation, Nicolas Hulot a ajouté : "J'ai voulu croire que l'urgence écologique pourrait être prise en compte par tous les dirigeants politiques de ce pays. Je me suis trompé. Il est temps de choisi mon camp."

Après l'appel du 22 mars...


Jean-Marc GOVERNATORI 2012

Site de campagne en construction


2012 : Les Jeunes Verts s'engagent pour Jean-Marc Governatori


Après l'excellent score des écologistes au élections européennes et régionales, les Jeunes Verts ont décidé d'engager une réflexion sur le choix à faire pour la présidentielle de 2012.

Pour nous, l'écologie doit appartenir à tous et sortir du faux clivage gauche/droite. L’écologie doit être indépendante du pouvoir de l’argent et des idéologies. Il est possible mettre les humains et les animaux au centre de tous les débats, c’est notre volonté ! Pour les Jeunes Verts, il est hors de question faire faire alliance avec le PS. Nous demandons aussi d'arrêter les spéculations stériles sur les candidatures de Daniel Cohn-Bendit, d'Eva Joly, de Cécile Duflot ou de Karima Delli. Ces gens, à l'engagement pourtant louable, ne sont tout simplement pas à la hauteur des enjeux !

L'élection présidentielle c'est la rencontre entre un homme et le peuple. Chez les écologistes, un seul homme est capable de remporter cette élection. Un homme qui a eu le privilège de devenir le premier franchisé de la marque Fly, un homme qui était actionnaire de plusieurs PME œuvrant dans les domaines les plus divers (services, commerces, immobilier), un homme qui a été élu meilleur gestionnaire de France, un homme qui a déposé près de 40 marques ! Oui, pour la présidentielle de 2012 les Jeunes Verts s'engagent pour Jean-Marc Governatori.

Aujourd'hui nous appelons à la création des "PME politiques locales" capables de faire émerger une dynamique autour de notre candidat. Nous appelons également les Verts et Europe écologie à cesser leurs querelles autour des questions de structurations internes et à soutenir Jean-Marc Governatori pour 2012 en adoptant ses principes de démocratie interne: 1 homme = 1 parti = 1 voix.


Les Jeunes Verts