jeudi 2 décembre 2010

Sanction maintenue pour Alain Refalo : le gouvernement s'acharne et refuse l'apaisement.

Communiqué Philippe Goirand, porte-parole d'EELV Toulouse et d'Antoine Maurice, président du groupe des élus EELV du Grand Toulouse.

Les militants et les élus EELV du Grand Toulouse apportent leur entier soutien à Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers, après le maintien de la sanction qui le touche. Malgré la recommandation du Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l'Etat (CSFPE), de convertir la sanction en un simple blâme, le ministre de l'éducation Luc Chatel a décidé de maintenir une sanction lourde et disproportionnée (l'abaissement d'un échelon) à l'encontre d'Alain Refalo.

Rappelons que son acte de désobéissance se résumait à organiser un atelier théâtre pendant les 2 deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée. Rappelons aussi que cette aide personnalisée a été mise en place à la rentrée 2008 pour justifier la réduction du nombre d'heures d'enseignement hebdomadaire (de 26 à 24), et la suppression de 3000 postes de RASED. Rappelons enfin que sa mise en place brutale et sans concertation a laissé bon nombre
d'enseignants dans la perplexité d'une difficile interprétation de son application, surtout en début d'année scolaire. Alors, pourquoi pas un atelier théâtre ?

En refusant la mesure d'apaisement recommandée par le CSFPE, le gouvernement veut faire d'Alain Refalo un bouc émissaire, et réduire la contestation des nombreux enseignants qui témoignent de conditions d'enseignement se dégradant d'année en année. Finalement, il s'agit de mater cette nouvelle forme d'action qu'est la désobéissance civile.

Les tensions que connaît l'Education Nationale (et les services publics dans leur ensemble) sont la conséquence d'une réduction drastique des moyens imposée par un gouvernement obsédé par l'idéologie boutiquière de la chasse aux fonctionnaires et du transfert des richesses au privé.
Affaiblir le système éducatif public, c'est organiser à la source l'explosion des inégalités.

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