jeudi 21 avril 2011

A propos de la délibération Plan Vélo présentée en Conseil de Communauté ce 21 avril.

(Mon intervention lors du Conseil de Communauté du Grand Toulouse).

Avec 4% de part modale, le vélo représente déjà un quart des transports collectifs, mais reste loin des 80% de part modale de la voiture.
Nous avons donc une marge de progression considérable, avec à la clé un impact qui serait très positif pour désengorger nos bus et notre métro et encore plus pour réduire le trafic automobile.
Développer le vélo, et par là-même réduire la dépendance à l'automobile, c'est aussi rendre du pouvoir d'achat à celles et ceux qui en ont le plus besoin. C'est améliorer la santé des habitants de notre agglomération, en développant l'exercice physique, en améliorant la qualité de l'air, en réduisant le bruit. C'est bien sûr contribuer à réduire nos émissions en Gaz à Effet de Serre.

Cette délibération présente pour l'essentiel le cadre financier d'un plan vélo : 11 M € / an, traduction au niveau de la CUGT des projets de pdu 2009 et 2011.

Ce que nous défendons, c'est un plan détaillé en 3 axes :

- D'abord, mettre enfin les moyens sur les axes structurants : pour l'instant, nous n'avons que 4 axes affichés comme prioritaires, sans échéance affirmée.
Par exemple à Séville, 120 km de pistes cyclables en site propre, uniquement sur les axes structurants, ont été réalisés en 4 ans. Nous pourrions en faire autant, à condition d'avoir le courage politique de faire enfin la place au vélo.

- 2ème axe : développer une politique d'apaisement de la rue, autrement appelée Code de la rue, avec en particulier la généralisation des zones 30. Paris ou Strasbourg donnent l'exemple avec des engagements forts dans ce domaine.

- 3ème axe enfin : développer un panel de services vélo : stationnements et systèmes de location diversifiés, communication pertinente, créative et ciblée, aide à la location ou à l'achat de vélos, aide au développement du transport de personnes ou de marchandises à vélo... les exemples d'actions positives ne manquent pas.
L'étude Services Vélo qui a été conduite pour le Grand Toulouse préconise 5 actions prioritaires dont nous souhaitons qu'elles fassent l'objet d'une prochaine délibération.

La charte de Bruxelles nous engage sur une part modale de 15% en 2020 pour le vélo.
Hormis les moyens financiers, manquent un plan détaillé, manquent des échéances assumées et enfin les moyens humains qui vont avec.
Nous restons prêts à assumer nos responsabilités pour donner enfin au vélo urbain la place qu'il mérite et voterons cette délibération, en la considérant comme un premier pas sur un chemin qui reste long.

lundi 11 avril 2011

Faut-il zapper les ZAPA ?

Europe Ecologie Les Verts Toulouse s'intéresse vivement à l'expérimentation de Zones d'Action Prioritaires pour l'Air à Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence.

Selon l'OMS, 42 000 personnes meurent chaque année prématurément en France à cause de la mauvaise qualité de l'air. Et à Toulouse aussi, nous ne pouvons que constater l'augmentation du nombre de pathologies respiratoires, en particulier chez les plus fragiles dont les enfants et les personnes âgées.

Mais l'expérimentation ZAPA ne vise que les émissions de dioxyde d'azote et de particules, alors qu'elle devrait s'appliquer à l'ensemble des gaz à effet de serre, dont le CO2. Ainsi, plutôt que de pénaliser seulement les véhicules anciens, on pourrait toucher aussi les grosses voitures récentes très émettrices de CO2 et qui plus est dangereuses en ville par leurs performances disproportionnées. Cela reviendrait à partager l'effort entre tous, plutôt que de viser uniquement les personnes aux revenus les plus faibles.

Il est aussi clair que demander de se séparer de sa vieille voiture doit aller de pair avec une offre de solutions alternatives autres que le seul achat d'une voiture récente. La zone d'expérimentation ZAPA doit donc proposer partout des transports collectifs efficaces, des aménagements cyclables, de l'autopartage, du covoiturage… A moins que le seul but du gouvernement soit de relancer la production automobile, elle-même génératrice de pollutions...

C'est pourquoi nous proposons que Toulouse soit candidate à de futures expérimentations, qui prendraient en compte l'ensemble des pollutions automobiles et qui ne toucheraient pas exclusivement les personnes les plus précaires.

jeudi 7 avril 2011

Fuckushima : si loin et si proche de nous.

(Communiqué d'EELV Toulouse)

A l'heure où des centaines de milliers de personnes sont confinées chez elles ou ont abandonné leur domicile sans espoir de retour ; à l'heure où des centaines de travailleurs reçoivent des doses massives de radiations pour d'improbables réparations ; à l'heure où des millions d'hommes et de femmes ne peuvent plus manger, boire, respirer sans craindre pour leur santé et celle de leurs enfants ; à l'heure où le "nuage" radioactif s'invite chez nous...

le groupe local d'EELV Toulouse
- réaffirme l'incompatibilité absolue entre la technologie nucléaire et la sécurité de l'humanité ;
- craint que les pouvoirs publics ne minorent la réalité des contaminations et de ses effets ;
- rappelle que si le nucléaire constitue 80% de la production électrique française, il ne couvre que 17% de nos besoins énergétiques et n'assure pas l'indépendance de la France puisque la totalité de l'uranium est importé, extrait dans des conditions déplorables pour l'environnement et les populations, principalement au Niger ;
- demande que soit communiqué le coût réel de l'électricité nucléaire, en prenant en compte les pertes liées à la production et au transport, la gestion des déchets et le démantèlement des centrales.

Sortir progressivement du nucléaire est bien évidemment possible. C'est une affaire de volonté politique, de volonté d'arrêter le gaspillage d'énergie généralisé, de volonté de réorienter notre économie vers des activités sobres et durables... Un débat est nécessaire pour permettre à chacun d'être véritablement informé. Ce débat est aussi nécessaire à Toulouse, contrairement à ce qu'affirme Mr Moudenc. Golfech n'est qu'à 80 kms...

Cécile Péguin - Philippe Goirand, porte parole d'EELV ToulousE.

mardi 5 avril 2011

Velo City Séville en diaporama

Séville est une ville qui fait les choses en grand : la cathédrale la plus étendue d'Europe (et qui plus est splendide), un palais majestueux (le Real Alcazar), une place d'Espagne qui l'est tout autant, l'accueil de l'expo universelle en 1992 avec une foule de réalisations architecturales, un patrimoine exceptionnel, jusqu'au développement d'un réseau cyclable... 120 km de pistes en site propre de belle qualité réalisés en 4 ans ! Quel lien entre toutes ces réalisations ? Tout cela serait-il surtout affaire d'échelle de grandeur en fonction d'une culture, d'une histoire ?
En tous cas, voilà un exemple qui permet de placer le curseur à une hauteur intéressante en matière de politique cyclable.


Les photos sont téléchargeables ici : https://picasaweb.google.com/philippegoirand/VeloCity2011# .