samedi 21 juillet 2012

Le Tour de France, ça coûte très cher, ça pollue et c'est très mauvais pour la santé des coureurs. Tout le contraire du vélo urbain !

Le hasard fait drôlement les choses. Premier jour de vacances dans ma maison familiale dans les Pyrénées, près de St-Béat, et voilà que le Tour de France passe à 300 m… Nous sommes 3 générations. Se ravivent les souvenirs du Tour que je regardais chez ma grand-mère à Luchon dans la maison allées d'Etigny. A la télé, je surveillais leur arrivée au niveau du parc des Quinconces et là, direction la fenêtre de la chambre pour voir la fiction devenir quelques secondes de réalité. Au fil des années, se sont succédés et restent dans ma mémoire Poulidor, Ocana, Thévenet, Hinault. Surtout Poulidor arrivant en solitaire à Superbagnères. Et puis la distribution de cadeaux publicitaires de la caravane du tour, la foule, la fête… Je me souviens surtout des casquettes aux noms des meilleurs coureurs et aux couleurs de leur équipe. Il me semble qu'elles étaient en coton…


Alors aujourd'hui, comment éviter ça à mes enfants, même s'ils ne regardent pas la télé ? Alors que les cousins sont là, qui, eux, la regardent. Et comment éviter la première étape : la caravane. Le "comment" devient un "pourquoi" suivi d'un "à quoi bon".

Les voitures et camions publicitaires ont vraiment de drôles de têtes, transformés en maisons, comptoirs de café du commerce, chevaux, remorques portant des cyclistes d'opérettes faisant du surplace avec des déhanchements ridicules, cage à Chippendale… Les enfants sont sagement au bord de la route en pente vers le Mourtis, prêts à attraper tout ce qui peut l'être.
Et la distribution commence. Casquettes Carrefour, frisbies ERDF, mini saucissons Cochonou, doses de lessive XTra, madeleines officielles du Tour St-Michel, prospectus de la CGT et de la CFTC (si si), exemplaires de l'Equipe, porte-clés, bracelets, magnets… toute une éducation à refaire… Vision de crise. Une foule d'enfants affamés de babioles. Parents répartissant les fruits de la pêche pour éviter les conflits. Distributeurs condescendants.

Et tous ces paradoxes. Voilà une course cycliste et la montagne est envahie de bagnoles, camions et se met à puer le gasoil. Effort surhumain et tricherie. Qui doit-on admirer ? Les chimistes ? Il serait peut-être plus simple de ne plus rien contrôler et d'encourager les labos pharmaceutiques à sponsoriser les équipes. Ne seraient disqualifiés que les concurrents mourant avant 70 ans. Et comment interpréter un tel engouement national et international pour une course de tricheurs. Les gens ne sont pas idiots. Ils savent. Ils acceptent. Ou ils s'en foutent. Tant qu'on leur ressert ce morceau d'enfance, d'innocence, ce temps où le dopage "n'existait pas". Ce moment d'oubli du quotidien. Et quel spectacle que la France vue d'hélicoptère ! Le voilà le paradoxe le plus fort. C'est le paradoxe français. La France : pays magnifique qui se livre en spectacle sur fond de tricherie et d'exploitation de la santé de quelques uns. Comme l'exportation des droits de l'homme et la Françafrique… C'est vrai qu'il y a plus grave que le Tour de France. D'autant que le Tour nous fait oublier tout ce qui nous dérange. C'est l'été, les vacances. Même les bruits de klaxon deviennent mélodieux. Les politiques se taisent, ou alors parlent du Tour, l'accueillent dans leur baronnie… Le lien entre sportifs et politiques existe sans doutes dans l'esprit de beaucoup de gens. Cette idée que si on grattait, ce qui apparaîtrait ne serait pas joli joli. Mais pourquoi gratter, tant que tout le monde y trouve son compte ? Ne pas se faire pincer (la main dans le sac, la valise, sur la seringue…) est une preuve d'intelligence, de compétence, de capacité au leadership. Malheur au pincé. Il récoltera l'oubli. Pourquoi en vouloir au vainqueur de tricher, puisque pour gagner, il n'a pas d'autre choix que de tricher ? En sport comme en politique, la tricherie est acceptée et n'exclut pas le rêve, l'admiration. Voilà notre monde. Une candidate politique choisit de porter comme premier thème de sa campagne présidentielle la lutte contre la corruption. Elle se fait dégommer à cause de son accent. Voilà le monde dans lequel nous vivons. Souhaitons-nous de rêver encore un peu, d'admirer encore de nouvelles icônes de jaune vêtues pour nous faire oublier cette réalité que nous percevons, mais refusons d'affronter, tant nous nous sentons petits et impuissants. Je n'ai pas envie de blâmer mes compatriotes dans cette histoire. Chacun a le droit de souffler, de s'évader. Mais ce monde ne peut pas durer tel qu'il est. Qui sait ce que nos enfants seront un jour obligés de grappiller à la place des cadeaux publicitaires de la caravane.

J'en oublierais que je suis en charge du développement du vélo dans ma communauté urbaine. Et oui. Rien à voir. Impensable, l'idée de faire appel à la notoriété d'un cycliste pour venter les atouts du vélo urbain. Ou alors, il faudrait l'employer à contre emploi. "Le Tour de France, ça coûte très cher, ça pollue et c'est très mauvais pour la santé des coureurs. Tout le contraire du vélo urbain !" Ca y est. Je tiens mon slogan. Merci le Tour de France.

lundi 9 juillet 2012

Vancouver : nature et métal.

Delphine Batho : «L’écologie est un levier pour sortir de la crise»

A propos de l'article de Libération : http://www.liberation.fr/terre/2012/07/06/l-ecologie-est-un-levier-pour-sortir-de-la-crise_831734

C'est là que les questions sémantiques ne sont pas simples et dépendent des interlocuteurs... En tant qu'écolos et à des écolos convaincus, nous dirons (et aurons raison de dire) : la crise globale a des causes écologiques, entre autre parce que nous arrivons au bout de nos ressources énergétiques. L'écologie sera dans ce cas vue comme un outil pour utiliser au mieux nos ressources sans compromettre l'avenir.

A des productivistes, nous dirons plus simplement : tant qu'à faire du keynésianisme et rechercher la croissance, investissons dans l'écologie plutôt que dans des projets pharaoniques dépassés. Autrement dit, la croissance verte, c'est un moindre mal.

Mais je crains que ce ne soit pas suffisant pour assurer une bonne vie aux générations qui vont suivre.

C'est vrai qu'il pleut souvent à Vancouver.


vendredi 6 juillet 2012

Portland : aménagement d'une intersection pour les vélos, avec temps de feu spécifique.

Portland : Encorbellement réalisé sur un pont ferroviaire pour une voie cyclable.

Portland : écoquartier et espace végétalisé.

Portland : Tanner Springs park.

Portland, limites de l'écoquartier : le bitume et la place encore très forte de la voiture.

Tram StreetCar et écoquartier à Portland.

mercredi 4 juillet 2012

Portland : les arrêts de tram sont particulièrement soignés, ici dans un style rétro.

Portland : beau design des mobiliers urbains, en particulier associés au tram.

Portland : arceaux vélos protégés de la pluie à proximité d'un arrêt de tram.

Station du Tram-train Tri Met MAX

Portland : tram de ville StreetCar

À Portland comme à Vancouver, les bus peuvent embarquer des vélos à l'avant avec un système d'attache pliant.

Street Car : tram de ville de Portland

Deuxième système de tram mis en service en 2001. Il innerve le centre-ville sur 13 km, 46 arrêts, en complément du Tri-Met MAX.

Tri Met MAX : le tram-train de Portland.

le Tri-Met MAX roule vite en banlieue, par exemple en direction de l'aéroport, et innerve aussi le centre-ville avec des arrêts fréquents.

Portland : bel espace public associé des systèmes de récupération de l'eau végétalisés.

Portland : certains aménagements cyclables ont été associés à des systèmes de récupération d'eau végétalisés.

Portland : tourne à gauche spécial cyclistes.

Portland : ils testent différents types de points de recharge électrique pour les voitures, parce qu'il y a différentes compagnies d'électricité...

mardi 3 juillet 2012

Téléphérique de Portland (aerial tram)

Téléphérique de Portland (aerial tram)

Téléphérique de Portland (aerial tram)

Téléphérique de Portland (aerial tram) : construit en 2006, 78 personnes par cabine.

L'intermodalité selon Portland : Tram, piste cyclable, parking vélo et téléphérique !

Portland : piste cyclable flottante

Portland : piste cyclable flottante

Je prends une photo à travers la fenêtre du bus pour Cannon Beach, un peu par hasard. Et voilà ce que je vois...

lundi 2 juillet 2012

Portland : mobilier urbain.

Le modèle d'arceaux auxquels nous réfléchissons à Toulouse...


... est à Portland.

Le cycliste du centre-ville de Portland


Contrairement aux quartiers situés à l'Est du fleuve Willamette, pas ou peu de voies cyclables dans l'hypercentre. Résultat, peu de cycliste ici. La voiture règne et bénéficie d'un large espace, dont une partie serait facile à rendre aux cyclistes. Mais ici aussi, comme à Vancouver ou partout dans le monde, le buziness et les quartiers d'affaires n'ont que peu à voir avec le vélo.

Portland : espace public


La quasi absence de voies cyclables dans le centre-ville est compensée par un magnifique espace public. Le piéton est traité avec tous les égards, si ce n'est des feux qui l'obligeraient à s'arrêter constamment (s'ils étaient respectés).

Traitement systématique des carrefours du centre-ville : apaisement du trafic, accessibilité, feux avec décompte du temps restant... Le luxe.


Le seul problème, c'est que les feux ne sont pas synchronisés sur la vitesse d'un piéton (français ?) et incitent à ne pas attendre la fin du décompte.

Beaux vélos et beaux arceaux.

Première vision du centre de Portland

Espace public luxueux. Mais la misère n'est pas loin.

Portland - Oregon



... arrivée en tram-train depuis l'aéroport. Le temps est couvert comme souvent ici, ai-je compris.

Tri-Met MAX de Portland.



Le Tri-Met MAX, tram-train local qui fonce en banlieue et serpente en centre-ville.

Après, ça s'arrange.

Premier contact avec la terre américaine.

Tiens, un avion à hélices...

American Way of Life

J'ai évité le tsunami. C'aurait été trop bête en ne venant qu'une journée.

Métaphore du cycliste aux USA : perdu dans l'immensité.

Cannon Beach - Oregon


L'océan Pacifique a un quelque chose de plus. L'idée qu'on est arrivé loin et qu'on regarde encore plus loin. On se sent petit et seul. Et ça fait du bien.