samedi 18 mai 2013

Réponses à Mr Lattes sur la politique vélo de Toulouse Métropole.


D'abord, quelques précisions au dossier publié dans "le Journal Toulousain" du 16 mai, sur un sujet il est vrais technique :
- nous travaillons sur de nombreux axes structurants, même si 4 sont qualifiés de prioritaires.
- 97 km de voies cyclables ont été créées depuis 2008 pour atteindre un total de 508 km à Toulouse Métropole, plus 130 km de rues apaisées et 120 km de double-sens cyclables.

Quant aux propos de Mr Lattes dans ce même dossier (mon prédecesseur dans cette fonction), j'aimerais qu'il m'explique concrètement ce que signifie "développer une politique à la kalachnikov", surtout s'agissant de vélo…
Et quand il dit que "les piétons sont clairement sacrifiés, comme par exemple rue Alsace", je souris en me rappelant ce qu'a été cette rue sous la majorité précédente. Je ne sous-estime pas la question de la cohabitation entre piétons et cyclistes. Et c'est bien pourquoi j'ai soutenu que la rue Alsace ait un statut d'aire piétonne, donc prioritaire pour les piétons. L'aménagement précédent électoral et "bio"-dégradable était un fiasco en matière de cohabitation cyclistes/piétons. Mr Lattes est vraiment mal placé pour critiquer sur ce point… 
Les comportements irrespectueux existent de la part des cyclistes, deux-roues motorisés, automobilistes, piétons… Stigmatiser les uns pour flatter les autres n'est que démagogie. L'heure doit être à la valorisation des bons comportements par la communication, la pédagogie (par exemple dans le cadre des vélo-écoles que nous avons créées) et aussi à la sanction de ceux qui se croient tout permis, quel que soit son mode de déplacement.

Mr Lattes voudrait que nous ralentissions le rythme des changements, alors que l'équipe à laquelle il a participé est responsable du retard pris en matière de transports collectifs et de vélo, alors que la population de l'agglomération augmente de 15 à 20000 habitants par an, alors que nos axes structurants sont toujours plus engorgés. Mr Lattes ne semble pas avoir entendu parler de la pollution des villes et de ses méfaits sur la santé de milliers de personnes, ou encore du changement climatique. Caresser dans le sens de l'immobilisme, de la peur du changement, de la peur de l'autre, de l'exploitation de drames, voilà le discours de Mr Lattes. 

Mr Lattes nous reproche de "ne pas soigner les détails". Beaucoup reste à faire en effet pour améliorer la qualité des aménagements, en particulier de ceux réalisés sous son mandat. Nous avons créé un Cahier Technique des Aménagements Cyclables pour diffuser les bonnes pratiques à tous les personnels intervenant dans la communauté urbaine. Les progrès sont visibles sur les dernières réalisations, même s'il reste encore beaucoup à faire. Nous allons effectivement devoir travailler à réduire, voire éliminer les mobiliers urbains qui encombrent trop les pistes cyclables. D'autant que tous ces feux, panneaux et potelets sont généralement installés pour les voitures…

Mr Lattes dit que l'aide à l'achat de Vélos à Assistance Electrique "ne participe pas à la démocratisation du vélo". Ce qui m'intéresse surtout ici, c'est de rendre du pouvoir d'achat aux gens en leur permettant par tous les moyens possibles de se libérer de la contrainte de la voiture. Le VAE a été reconnu comme une alternative très efficace pour celles et ceux qui ont des trajets quotidiens plus longs (autour de 2 fois 10 km), qui peuvent donc habiter loin des centre-ville et ne sont pas forcément des nantis. Le VAE représente un coût à l'usage sans comparaison avec ce que coûte une voiture au quotidien (5000 € par ménage et par an en moyenne). Monsieur Lattes parle de "gaspillage". Le dispositif coûte 250000 € sur 2 ans et demi (sans doutes plus vu le succès de cette aide) et le coût par "report modal" sur le vélo généré est le plus faible parmi toutes les actions entreprises. A titre de comparaison, les VélOToulouse coûtent plus de 5 millions € par an à la ville.

Mais au fait, que propose Mr Lattes ?


1 commentaire:

Jean-Michel LATTES a dit…

Mon commentaire ne rentrant pas dans cet espace, je le publie par ailleurs.

J-M LATTES