vendredi 11 octobre 2013

Parlons du fond, par exemple de la mobilité à Toulouse...

En réponse à l'article de Gilles Souillés dans la Dépêche...


Les Toulousains se fichent de mon avenir personnel et ils ont bien raison. Je ne veux pas attaquer les personnes ni laisser échapper des relents de cuisine interne. Traiter la politique sous cet angle ne peut que nourrir les extrémismes. Regardons plutôt les bilans des élus, les projets, l’investissement des militants...

Parmi les questions de fond, il y a les transports et l’appréciation du Plan de Déplacements Urbains. Comment vouloir augmenter encore les budgets Transports alors que notre PDU nous conduit déjà à un déficit de 1,8 Md € en 2020 ? Alors que la récession (ou décroissance subie) s’installe ? Mettre le paquet sur l’écomobilité (dont le vélo) et sur un partage équilibré de l’espace public nous permettrait de dépasser les objectifs du PDU sans bouleverser son économie. Antoine Maurice ne semble pas partager cette vision.

Et sur la «surprise» de Régis Godec, j’ai soutenu une autonomie d’EELV laissant la porte «entre-ouverte» à un examen de la situation politique locale en fin d’année. Cette «nuance» n’est pas apparue...

mardi 8 octobre 2013

Il faut tourner la page.



«Il faut tourner la page
Changer de paysage

Le pied sur une berge

Vierge...» (Claude Nougaro)



En 2008, le vélo m’est apparu comme un sujet évident, prioritaire, symbolique de la cause écologique: lutte contre le changement climatique et la pollution, sobriété, efficacité énergétique, efficacité des investissements, convivialité, proximité, exemplarité... L’occasion de pratiquer la politique concrètement, «autrement», en «élu technicien», en lien étroit avec les associatifs. Avec des résultats clairs, visibles. Le nombre de cyclistes a au moins doublé en 5 ans. Toulouse est maintenant dans le peloton de tête des  grandes agglomérations françaises. Mais il reste tant à faire pour une ville véritablement cyclable...

Aujourd’hui, ma façon d’être utile, d’être écologiste, c’est de défendre le vélo urbain et les mobilités actives.
Et aujourd’hui, ma façon de défendre le vélo et les mobilités actives, c’est de quitter EELV. 
Mes amis d’EELV Toulouse n’ont pas su à ce jour mettre en cohérence une stratégie d’autonomie avec la défense de notre action dans la majorité municipale. Une page se tourne après 11 années de militantisme dans un parti où j’ai beaucoup appris. La nouvelle page est blanche.

Où que je sois pour la suite, je compte continuer à promouvoir le vélo urbain et plus généralement l’écomobilité. Les difficultés économiques et budgétaires sont là pour des années. Ecologiste, je préfère le «Mieux» au «Toujours plus» et je trouve peu réaliste de vouloir augmenter encore les moyens consacrés aux transports collectifs au-delà de ce que prévoit notre Plan de Déplacements Urbains.
D’autres alternatives à la voiture solo existent, peu coûteuses en argent public : le covoiturage, l’autopartage... et donc le vélo. Il permet de réduire autant voire plus nos émissions de gaz à effet de serre que les transports collectifs, pour un coût 20 à 30 fois inférieur pour la collectivité...
L'association 2 Pieds 2 Roues a présenté jeudi ses propositions pour les élections municipales. Une grande partie sont déjà mises en oeuvre par Toulouse Métropole mais le rythme doit être fortement accéléré. La première urgence est de mettre notre gouvernance et nos moyens humains au niveau de l’enjeu.

2 grands chantiers sont à mon avis prioritaires :

  • Toulouse, ville 30 : 80% de nos rues peuvent être apaisées pour plus de sécurité et de priorité données aux plus faibles (enfants, personnes âgées, handicapées, piétons, rollers, trottinettes, cyclistes...). Une zone 30 ou une zone de rencontre, c’est 40% d’accidents en moins. Si nous continuons à aménager nos rues au rythme actuel, il faudra 25 ans... Nous devons nous y prendre autrement par une action à la fois massive et légère en matière d’aménagements. Ce nouveau Code de la Rue doit faire l’objet d’une large campagne de communication sur le partage de l’espace et le respect mutuel.
  • Un réseau cyclable d’agglomération continu : au cours du mandat, 20 km de voies cyclables ont été créés chaque année. C’est un net progrès. Mais dans de nombreuses rues, les aménagements routiers sont restés prioritaires sur les voies cyclables. Pour libérer de l’espace public afin de boucler rapidement notre réseau cyclable d’agglomération, nous allons devoir être volontaristes, faire des choix : nouveaux plans de circulation, plans locaux de stationnement, création de parkings pour le stationnement riverain... les solutions ne manquent pas.

Depuis 2008, nous avons passé le 2è plateau. Il faut maintenant enclencher le 3è pour une ville et une agglomération véritablement cyclables dans les prochaines années.